Au centre, Lucie, tentant de s'installer (photo en différé) !
Nous nous rencontrons une fois par année, pourtant, nous travaillons ensemble 365 jours. Nous sommes officiellement 18, mais activement, comptons plutôt 15. Deux personnes n’écrivent pas, ou plus, les autres, rédigent à tous les mois, ou non. Il y a une chef, la rédactrice, elle s’appelle Lucie Renaud. Certains l’auront deviné, je parle de La Recrue du mois qui avance vers sa septième année d’existence. Pour un blogue, c’est déjà beaucoup, pour un blogue collectif, c’est énorme. Et j’ajouterai que pour un blogue misant sur les premières œuvres de la littérature québécoise, c’est un exploit !Ce dernier samedi soir, nous étions assis en cercle dans une cour de Notre-Dame de Grâce. Tous avaient l’air heureux d’être là, en tous cas, les visages exhibaient des sourires et des yeux pétillants. Je commence à croire que les lecteurs qui s’ouvrent aux auteurs par encore reconnus ont des points en commun si je me fie que lorsque l’on se rencontre, même la première fois, le courant passe.
J’y ai vu trois nouveaux visages cette année. Une rotation des effectifs est nécessaire. Pas uniquement pour offrir des visions neuves, mais aussi pour arriver à sortir un numéro mensuel complet. Sortir à chaque quinze du mois un webzine entraine une somme de travail et de discipline non négligeable. Ce travail et cette discipline s’exigent quand il y a un chèque au bout, mais à un titre complètement bénévole, cela se gère différemment. Lucie Renaud, la rédactrice en chef, a vite compris que sa flotte de journalistes citoyens a une vie à gagner en dehors de sa participation à La Recrue. Dévotion s’accorde mal avec obligation, elle prend donc l’option d’avoir assez de rédacteurs sous la main pour laisser flotter un sentiment de libre choix, conservant à cette activité le plaisir.
Et ça marche !
Je peux en témoigner. J’y participe depuis les débuts et dans un moment de lassitude et de débordement, j’ai passé à un poil de chat de donner ma démission. Je me suis laissé convaincre par Lucie de laisser mon nom en réserve quelques mois. Les nombreux courriels organisationnels qu’exige la préparation d’un numéro de magazine, tout virtuel soit-il, continuaient à me passer sous les yeux. Au fil des numéros, à voir l’enthousiasme de chacun, une impulsion intérieure a fini par poindre. Et je suis redevenue active.
Nous ne sommes pas une équipe zélée mais ailée. Il faut des ailes pour échanger sans se voir le bout du nez. Les séances de votes pour élire les titres Recrue du mois se font par tableaux « Doodle », voilà un point de réglé mais c’est loin d’être tout. Avec nos rubriques poésie, deuxième roman, livre jeunesse, littérature hors-Québec, sans encore avoir touché la présentation, le questionnaire et la revue de presse de l’auteur Recrue du mois, ça ne manque pas d’action, il y a du trafic quelques jours avant le 15 ! C’est sans parler des planifications routinières comme la distribution des quelques exemplaires de presse, les envois de textes à la correction (Lucie), ensuite à la mise en ligne (Maxime). C’est principalement Lucie Renaud qui est responsable des contacts avec les maisons d’édition. Comme dans tout magazine qui se respecte, vous avez le mot de rédactrice donnant une idée générale du numéro, un apéritif quoi ! Nous tentons également de tenir à jour un répertoire de tous les titres de premiers romans qui sortent au Québec.
Et c’est sans avoir encore parlé du marketing. J’ose le mot. Le webzine La Recrue du mois est un produit, et comme tout produit, il faut l’annoncer. Ce n’est pas en lisant et commentant sur notre île que nous allons servir la littérature. Sur la Toile, on tisse des liens ou on est rien ! La Recrue du mois désire mettre de plus en plus d’énergie à sa promotion. Cette tache demande effort, énergie et constance. Pour donner des exemples, Christine nourrit généreusement la page Facebook et Marie-France, le compte Twitter, qui n’enlève en rien la responsabilité de chacun des rédacteurs, surtout s’ils ont un blogue, ce qui est majoritairement le cas.
"C’est beau tout ce bénévolat et cet amour de la lecture", me suis-je dit après la rencontre suivie d'un souper collectif (et je n’en reviens toujours pas que nous allons nous revoir l’an prochain seulement !) Nos deux rédacteurs résidant en France, Caroline et Philippe les (re)verrons-nous un jour ? Parce que, oui, nous avons deux rédacteurs Français (sourire).
Mais je n’ai pas encore parlé du plus important : vous ! Nous lisez-vous ?
Le webzine La Recrue du mois