Dès les premières pages, on est projeté dans l’horreur. Un enfant voit sa mère se faire tuer tandis que lui-même tente d’échapper au tueur, en vain. Et l’ombre de ces deux victimes va nous poursuivre tout au long de ce roman macabre, marqué par de nombreuses morts, toutes plus horribles les unes que les autres.
J’avoue que, pour moi, le démarrage a été un peu difficile. Le fait de suivre plusieurs histoires en parallèle à des époques et dans des lieux différents, ajouté aux noms compliqués des personnages (norvégiens pour la plupart), a créé une certaine confusion dans mon esprit. Par contre, j’ai trouvé la deuxième partie beaucoup plus prenante car elle est davantage axée sur l’enquête criminelle actuelle et marquée par des rebondissements et révélations inattendues.
Un récit labyrinthique qui nous emmène aux confins de la folie avec, en toile de fond, la recherche du livre de Johannes, ouvrage rédigé au 16e siècle par un moine franciscain, considéré comme le premier livre détaillé sur l’anatomie, la connaissance des maladies et des opérations chirurgicales.
Un roman intéressant qui mêle l’Histoire avec un grand H aux histoires personnelles de chacun des protagonistes et qui nous emmène dans le monde très fermé des livres précieux jusqu’au final, que rien ne supposait. Malgré un début un peu fouillis, Le livre de Johannes est un très bon premier roman pour cet auteur norvégien que je ne connaissais pas et que je suivrai sans aucun doute dans ses prochaines publications.
Le livre de Johannes – Jorgen Brekke – Balland Editeur – 2011