Un couple sur 4 éprouve des difficultés dans la « planification » d’une conception. De nombreuses jeunes femmes prennent alors des suppléments pour améliorer la fertilité, mais ces suppléments ne sont pas réglementés et on ne dispose que de peu de données sur leur innocuité et leur efficacité.
Le Dr Marian Showell, de l’Université d’Auckland (Nouvelle-Zélande) a sélectionné, avec son équipe, 2.127 études et analysé finalement les données de 28 essais portant sur un total de 3.548 femmes fréquentant des cliniques de fertilité. Ses résultats ne montrent aucune augmentation significative du taux de grossesse avec la prise d’antioxydants vs placebos.
Pas d’efficacité : Ainsi, les antioxydants ne s’avèrent pas associés à une augmentation du taux de naissances vivantes vs placebo (OR 1,25, IC 95% de 0,19 à 8,26, P = 0,82) et l’analyse suggère que chez les femmes « hypofertiles » présentant en moyenne un taux de naissance vivante prévu de 37%, le taux chez les femmes prenant des antioxydants serait compris entre 10% et 83%…
Mais pas d’effets indésirables : Seule l’innocuité de ces suppléments semble démontrée, avec 14 essais, portant sur les effets indésirables tels que les grossesses extra-utérines et les fausse-couches : Ainsi, Les antioxydants n’ont pas été associés à un taux de complications lors de la grossesse accru vs placebo et l’analyse suggère que chez les femmes hypofertiles présentant, en moyenne, un taux de complications lors de la grossesse attendu de 23%, le taux chez les femmes prenant des antioxydants serait compris entre 22% et 36%.
Source: The Cochrane Library Online: 5 AUG 2013 DOI: 10.1002/14651858.CD007807.pub2 Antioxidants for female subfertility (visuel © Sergejs Rahunoks – Fotolia.com)