En cet été, médiatiquement parlant assez pauvre, il nous manquait une petite polémique politique histoire de se divertir un peu les neurones. Eh bien, ça y est, on l'a ! Il a suffit qu'un tribunal, par manque de places en prison décide de reporter de quelques semaines l'incarcération de trois délinquants, pour que la droite, comme un seul homme, démarre au quart de tour et relance ses sempiternelles accusations de laxisme et d'incompétence envers la ministre de la justice.
Voila bien la conception de la politique en France : quand on est dans l'opposition, on s'oppose quoi qu'il advienne, même au risque du ridicule. Et justement, dans ce cas, le ridicule, la droite est en plein dedans. En effet, le parquet de Chartres n'a fait qu'appliquer une loi de 2010 permettant l'aménagement des peines pour tenter de désengorger les prisons. Or, cette loi a été votée par ceux là mêmes qui crient aujourd'hui.
Triste spectacle de la politique que nous avons encore là, où encore une fois on s'attarde sur l'écume, celle qui de toute façon ne changera rien, et on évite le vrai problème : quid de l'état des prisons françaises, insalubres, vétustes, trop remplies et premier vecteur de récidive ? Sur ce sujet, on n'entend pas beaucoup la droite, pourtant, c'est bien de son bilan qu'il s'agit là.
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