La république va pouvoir encore serrer la vis laïciste grâce à l’islam

Publié le 06 août 2013 par Tchekfou @Vivien_hoch

La France aurait-elle des problèmes avec sa conception de la laïcité ? Oui un double problème : une laïcité agressive correlée à un laxisme identitaire.  Étudions-le avec le dernier rapport  du Haut Conseil à l’intégration qui examine « le respect de la neutralité religieuse dans l’enseignement supérieur ». Il constate d’emblée de « nombreux contentieux intervenus dans tous les secteurs de la vie universitaire ».  

Ce rapport remarque notamment que

« certaines universités sont en butte à des demandes de dérogation pour justifier une absence, au port de signes d’appartenance religieuse, à des actes de prosélytisme, à la récusation de la mixité tant au niveau des étudiants que des enseignants, à la contestation du contenu des enseignements, à l’exigence de respect des interdits alimentaires, à l’octroi de lieux de culte ou de locaux de réunion à usage communautaire ».

Les auteurs de ce rapport soulignent également « le malaise des enseignants face à ces revendications identitaires et communautaristes » toujours plus nombreuses. Des professeurs « qui éprouvent parfois des difficultés à organiser des binômes d’étudiants des deux sexes pour des travaux de groupe ».

On ne saurait trop reconnaître dans ces revendications toujours stupéfiantes, mais devenues habituelles un peu partout en France, la montée en puissance de l’islam. Mais pas de l’Islam comme religion. De l’ilsam comme moyen de se mettre en rupture avec la tradition occidentale, comme un moyen de protester visiblement contre la France et ce qu’elle représente. Jean cochet l’esprime dans le Présent d’aujourd’hui (6 Août 2013).

Marwa est française… Mais avec son bout d’étoffe qui fâche, elle signifie à ses compatriotes sa volonté de rupture avec toute une partie de l’héritage français dont elle ne conserve en définitive que la langue et les avantages matériels. Elle proclame publiquement, avec son voile étendard, le rejet des mœurs et coutumes françaises, tout en revendiquant une appartenance dont elle veut, à l’intérieur, transformer en profondeur l’identité.

Le voile n’est pas seulement un simple signe religieux, telle la croix que l’on porte au cou. Il traîne derrière lui, comme l’écrivait Chahdortt Djavannn « les sourates du Coran et ses exégèses, les hadits, la charia, les dogmes islamiques, la morale islamique, les devoirs islamiques, l’idéologie islamique, la société islamique, la vision du monde islamique… ». Celles qui le portent éri- gent délibérément un mur entre elles et la civilisation occidentale. Entre elles et les non-musulmans…

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 Comment en arrive-t-on à ce petit jeu entre laïcité et islam, entre lequel sont pris les chrétiens ? La République socialiste échoue à proposer une spiritualité et une culture de vie saine et sainte. Elle ne répond pas aux aspirations profondes d’un peuple. C’est pourquoi le communautarisme et l’inculture progressent. Ceux qui protègent et entretiennent ces deux maux sont nos « progressistes », chargés de déconstruire la tradition et la religion. C’est pourquoi, également, ce qui est exotique ou « signe de protestation » progresse - l’islam, le voile islamique, la pratique visible du ramadan, etc.

Encore une fois, le problème est que la République, appuyée sur une « laïcité forte », se crois en mesure de maîtriser les grandes aspirations contradictoires, vitales ou nihilistes, d’un peuple. C’est par exemple le projet de Vincent Peillon, sous la forme d’une « morale laïque« , d’ailleurs tout à fait aussi religieuse que les autres confessions. Serrer la vis laïciste face à l’islam permettra surtout de mettre encore des coups au catholicisme. Dans cette histoire, il y a les « idiots utiles » et les vrais ennemis de la République.

La République va pouvoir encore serrer la vis laïciste grâce à l’islam 

Revenir à une conception saine de la laïcité, c’est arrêter toutes les obstructions idéologiques mises à la spiritualité et aux religions saines, sans toutefois devant plier systématiquement le genou ce qui est différent, et pourtant contraire aux soit-disant principes républicains (parité, égalité, laïcité, etc.), et, de fait, aux principes chrétiens et à la raison naturelle.

Il faudra un jour que les français comprennent que la République s’est constituée contre l’Église et la tradition. Il faudra un jour se pencher sur ce fait, pour comprendre qu’une conception peillonienienne de la République s’appuiera sur tous les ennemis de l’Église et de la tradition pour mieux les détruire et recommencer un nouveau monde. Ce nouveau monde, enfin dénué de toute transcendance et sans traditions. Ce monde plat, ennuyeux, et finalement si… socialiste.