« Il y a un instant , entre la 15ème et la 16eme gorgée de champagne où tout homme est un aristocrate ».
Le Fait du prince est le 17ème roman de l’écrivain belge Amélie Nothomb, paru le 20 août 2008.
Celui-ci débute par un prologue que j’ai beaucoup aimé. On y découvre une conversation entre deux personnages. L’un d’entre eux dit à l’autre quoi faire si quelqu’un meurt chez lui. Plutôt étrange comme conversation, mais avec toute la subtilité de Nothomb cela devient un véritable moment de bonheur, rempli d’ironie et de bons mots.
L’histoire en elle même met en scène un homme d’une quarantaine d’année qui suite à la mort d’un inconnu va endosser l’identité de celui-ci. Le roman se lit un peu à la manière d’un trhiller, le suspens est présent et certains éléments de l’histoire peuvent faire penser à ce type de littérature. Pourtant il n’est en réalité ici question que d’identité et de volupté et aucunement d’une histoire policière. Le récit s’apparente même pour moi à une ôde au champagne et à l’oisiveté. Avec le talent, l’humour et l’imagination de Nothomb cela donne un ouvrage que j’ai vraiment apprécié. J’ai pris plaisir à lire chacune de ses descriptions, chacun de ses dialogues.
Comme bien souvent, je reprocherais à ce roman c’est son nombre de pages, Mme Nothomb est prolifique mais ses romans deviennent, il me semble, de plus en plus court. C’est dommage. On pourrait également lui reprocher un manque de profondeur, certains passages n’étant pas réellement poussés autant qu’ils le pourraient et le manque d’une fin digne de ce nom.
Un roman qui lit vite, un peu surréaliste qui ravira certainement les amateur de l’auteur.