Guillermo del Toro a disposé d'un budget plus que confortable de 180 millions de dollars pour nous en mettre plein la vue. Le réalisateur du Labyrinthe de Pan (2006) et de la série des Hellboy (2004-2008) retrouve son acteur fétiche Ron Perlman qui nous avait envoûté dans son interprétation d'homme-lion et poète dans la série La Belle et la Bête (1987 - 1990) avec Linda Hamilton et fait peur quand nous étions petits dans le rôle de Salvatore dans Le Nom de la Rose (1986) de Jean-Jacques Annaud.
Le pitch ? Des monstres géants, les Kaiju se sont échappés d'une brèche dans l'Océan Pacifique - d'où le titre du film - et détruisent tout sur leur passage causant des millions de disparitions. Pour répliquer à leurs attaques de plus en plus rapprochées, les gouvernements s'allient et bâtissent des machines de combat d'un nouveau genre, les Jaegers ou chasseurs en allemand.
Comme elles sont compliquées et exigeantes à piloter, deux humains "compatibles" sont nécessaires pour les maitriser et leurs cerveaux doivent fusionner par une connexion entre leurs neurones appelé "Drift" ou "Dérive" ou "Courant" selon les traductions. Ce mode de commande à deux cerveaux original et subtil est la source d'intrigue dramatique. On passe un bon moment avec ces personnages attachants, Raleigh Becket alias Charlie Hunnam le soldat has been, Rinko Kikuchi la recrue inexpérimentée le sage commandeur joué par l'anglais Idris Elba vu dans le rôle de Heimdall le gardien du Royaume d'Asgard dans Thor (2011) de Kenneth Brannagh. La bande originale punchy et rock est signée Ramin Djawadi compositeur d'origine iranienne né en Allemagne à Duisburg en 1974 qui avait officiée sur Iron-Man (2008).
Dès les premières images du film on est dans un Godzilla puissance dix avec des robots mécaniques bien plus lourds que dans Transformers (2007) de Michael Bay. D'ailleurs le générique de fin rend hommage à Ray Harryhausen le maître des effets spéciaux sur Le Monstre des Temps Perdus ou The Beast from 20,000 Fathoms (1953) et à Ishiro Honda le créateur de Godzilla (1954)
On remarquera au passage l'astucieuse référence à la disparition des dinosaures.
L'action est présente avec des scènes justifiées et bien mises en scènes, dans l'eau sous l'eau et dans les airs et l'espace, l'humour également avec les deux scientifiques Newton et Gottlieb chargés d'étudier les terribles et mystérieux Kaijus.
J'ai bien aimé 7/10.
"Pacific Rim" de Guillermo del Toro avec Charlie Hunnam, Rinko Kikuchi, Idris Elba et Ron Perlman