Brûler de l’encens est dangereux pour la santé. Selon une récente étude, la fumée résultant de sa combustion dégagerait des particules polluantes qui pourraient bien provoquer de nombreuses maladies respiratoires et cardiovasculaires.
Une étude d’une équipe de l’Université de Caroline du Nord vient de montrer que brûler de l’encens, un geste de plus en plus effectué dans le quotidien par les Français pour parfumer leur intérieur, peut entraîner une inflammation des cellules des poumons.
Voilà une bien mauvaise nouvelle pour les amateurs de ce produit qui génèrerait des particules polluantes nuisibles pour les poumons.
Ce n’est pas la première étude à évaluer les effets des fumées d’encens sur la santé, puisque des études antérieures avaient déjà montré que brûler ce produit pouvait engendre des problèmes de santé comme des irritation des yeux, du nez de la gorge, de la peau, des maux de tête, des symptômes respiratoires comme l’asthme, ou même un risque accru de maladies cardiovasculaires, cette étude est la première à vérifier en détail ses effets sur les poumons.
Pour ce faire, les scientifiques ont brûlé de l’encens du genre de celui généralement utilisés dans les Émirats Arabes Unis (Oudh et Bahkoor) pendant plus de 3 heures, dans un laboratoire du même volume qu’un salon.
Ils ont ensuite mesuré les particules et les gaz comme le monoxyde de carbone, le dioxyde de soufre, les oxydes d’azote ou encore le formaldéhyde.
Les effets sur les cellules pulmonaires ont été observés in vitro : des cellules pulmonaires ont ainsi été exposées à la fumée puis incubées durant 24 heures pour observer leur réaction.
Les conclusions de l’étude permettent de mettre en évidence que lorsque l’encens (en tout cas celui qui est utilisé par 94 % des familles des Émirats) se consume, il libère des polluants comme le monoxyde de carbone, le formaldéhyde, et les oxydes d’azote, en quantité importantes.
Les chercheurs ont observé, au niveau des cellules pulmonaires, une réaction similaire aux troubles respiratoires observés lorsqu’elles sont exposées à la fumée de cigarette.
Face à ces conclusions, les auteurs de l’étude rappellent quelques règles de base comme une ventilation efficace pour limiter les effets nocifs de l’encens et envisage de nouvelles études pour vérifier de façon plus approfondie les marqueurs inflammatoires.
En 2011, une étude de la Société britannique d’écologie avait démontré que l‘encens était susceptible de disparaître d’ici une cinquantaine d’année. Les incendies, les animaux de pâturage, et les assauts des insectes serait responsables de la disparitions des arbres dont sont issus les variétés d’encens.
Avant de brûler un encens, assurez-vous que votre habitation est suffisamment aérée pour ne pas être importuné par la fumée.