Le succès du Velib fait des envieux, et pas uniquement sur le principe : c’est le modèle économique engagé par la Mairie de Paris qui va être appliqué à Washington. Basé sur la collaboration entre un professionnel de l’affichage public et les services municipaux, le système du Velib a permis à moindre frais pour le contribuable l’installation de 14000 bicyclettes ouvertes à la location. A Washington, on est moins ambitieux (120 vélos disponibles d’ici un mois), mais c’est une première aux USA, plus gros consommateur de bagnoles de la planète, faut il le rappeler.
Le prix d’appel est alléchant : 40$ par an donneront accès au parc locatif qui sera, comme à Paris, distribué en espaces bien définis. En échange de l’investissement sans lequel le projet ne serait pas possible à ce prix, l’entreprise Clear Channel, équivalent à Washington de JCDecaux à Paris, aura accès exclusif aux espaces d’affichage de la ville. Une modèle économique basé sur la publicité, mais qui permet en période de transition un développement en douceur de modes de transport alternatifs et efficaces. Nul doute qu’à Washington le système saura se développer vers l’objectif que se fixe Jim Sebastian, chargé des piétons et cyclistes au service des Transports de la Ville de Washington : 1000 vélos dans la ville, c’est à dire 14 fois moins qu’à Paris. Il y a encore du travail à faire outre atlantique sur ce modèle de transport qui fonctionne à Amsterdam depuis les années 60.