Voilà en tout cas l’ambition posée par le documentaire de 10 minutes (réalisé par Mark Romanek: 99 problems..) diffusé en exclusivité sur le network HBO sur la performance de Jay Z à la Pace Gallery pour son titre « Picasso Baby ».. Une ambition qui prend sa source dans les 1980′s quand le Hip-Hop et le Street Art étaient frères jumeaux.
Inspirée de a performance de l’artiste Marina Abramovic « The Artist is present » au MOMA (elle y faisait face à son public 7h par jour sans interruption, et ce pendant 3 mois) , « Picasso Baby » est une confrontation intimiste, une performance rap non interrompue de 6 h à la Pace Gallery face à un public éclectique (stars, artistes, anonymes), avec cette question en toile de fond: la performance d’un rappeur arrivé au sommet de son art, n’a t’elle pas la même noblesse que tout autre oeuvre d’art contemporaine vivante? En faisant rentrer le Hip – Hop au musée, Jay Z se fait surtout l’ambassadeur de la culture urbaine, le messie qui tel un Charon se fait le passeur, le pont entre les différentes cultures.
« Picasso Baby, it’s about getting a minimalistic approach, it’s about that era of Laurence Fishburne King of New-York old limo… that era when music and (street) Art were one; when Basquiat was hanging out with Madonna and Fab 5 Freddy , and all those worlds were colliding : cause you have to realize Hip-Hop and Street-Art were like this because we were both outcasts, we weren’t allowed inside the galleries, we were writing in the streets, and doing music.. but then street arts got into the galleries, and Hip-Hop almost disassociated because it became like, oh it’s a bourgeois thing.. and Picasso Baby represents that period, and i say to myself, let’s bring those worlds together, Picasso Baby let’s get back Hip-Hop and Street-Arts together » (Jay Z)