Sensible aux conflits entre l’urbanisme et le végétal de son pays d’origine, l’artiste brésilien Henrique de Oliveira propose avec son installation intitulée Baitogogo une interprétation d’une architecture sans cesse en mutation. Ici, les poutres et piliers existants de la salle d’exposition semblent se métamorphoser en matrice végétale détruisant toute forme de rigueur et d’orthogonalité.
Ce nœud informe et hybride est fait en bois tapume, un matériau provenant de la maison personnelle de l’artiste et un composant typique des rues de Sao Polo. Semblable à des racines, l’artiste fait référence à sa culture et à l’identité brésilienne et tente de renouer la sculpture végétale à la sculpture urbaine. On y voit des arbres, des branches, des connexions, un réseau neuronal humain, un refuge, une tumeur, une architecture malade ou s’entremêle les symptômes physiques d’une société de plus en plus privée de vie végétale.
Une installation sublime à voir au Palais de Tokyo jusqu’en Septembre 2013
#15 – THE MAKING-OF HENRIQUE OLIVEIRA’S BAITOGOGO from My Art Agenda on Vimeo.