On peut dire que Bruno Cholet tombe à pique. Tout d'abord, il permet de parler d'autre chose que du pouvoir d'achat et du bilan pour le moins mitigé de Sarkozy. Ensuite, on se trouve face à un violeur multi-récidiviste suspecté d'avoir violé et tué la jeune Suédoise : Susanna Zetterberg. En plus, il n'est même pas enregistré au fichier ADN !
Parfait symbole de ces monstres que le gouvernement veut voir enfermés à vie avec sa nouvelle loi passée il y a peu. Le zozottant procureur général Philippe Bilger en a d'ailleurs fait des tonnes ce matin sur France Inter. Selon lui, des hommes comme Bruno Cholet sont à exclure de l'humanité. Un procédé bien connu pour faire passer l'inacceptable : on exlut de l'espèce humaine les gens que l'on accuse. Ainsi, tout devient possible.
Attention, je ne défends pas ce délinquant sexuel, mais je désapprouve la méthode employé pour justifier une loi inique. Selon Bilger toujours, certains délinquants sexuels sont certains de récidiver. Il ne nous explique pas selon quel raisonnement il en arrive là, c'est simplement un axiome indiscutable.
Qu'en est-il des obligations de soins ? Quand on lui pose la question, Bilger esquive et parle de faire purger la peine intégrale. Sur ce point, j'avoue que je suis assez d'accord. Si on le condamne à 18 ans, qu'il les fasse, surtout si c'est un multi-récidiviste, mais encore une fois, la prison à vie sans condamnation est indigne d'une démocratie.
Revenons un peu sur les soins. Faute de moyens, l'immense majorité des délinquants sexuels ne voit jamais un psychiatre alors commençons peut-être par là ! De même, conditionnons sa sortie de prison à une camisole chimique. Ca ne résoudra peut-être pas tous les cas, mais on en sera très proche.
Alors oui, Bruno Cholet tombe à pique car rien ne vaut un maximum d'émotion pour tout justifier et ceux qui tenteront de rester dans l'argumentation sereine seront accusés de plaider pour des monstres. Non, juste de respecter un minimum de droits de l'Homme car on sait où les attaques commencent, mais on ne sait jamais où ça s'arrête.
Dominik