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L'information heureuse

Publié le 04 août 2013 par Malesherbes

Notre télévision nationale nous propose des émissions au statut ambigu : certaines, comme Le Grand Journal de Canal+, parent des discours politiques des atours du divertissement. D’autres, comme Vivement dimanche de France 2,  glissent entre des rubriques de distraction des personnages politiques, les unes comme les autres bénéficiant de la vaillante brosse à reluire de Michel Drucker. Ce samedi 3 août, sur Canal+, sous la houlette de Thierry Ardisson, Salut les Terriens sacrifiait à cette mode. 

Pardonnez-moi, je viens de commettre un impair : en fait, j’ai pu admirer SLT summer 2013. Petit détail, il me semble que nos nobles modèles étatsuniens diraient plutôt SLTi et surtout indiqueraient le millésime de l’année en anglais et non en français. Il est vrai que tous ces cuistres n’osent pas s’aventurer à prononcer le terrible th anglais. J’aimerais que l’on m’explique à quoi rime cette profusion de titres anglais : Secret story, The Voice, Money drop, 50mn inside et tant d’autres, tout cela à destination d’un peuple toujours aussi rétif à l’usage des langues étrangères. L’anglais serait-il un brevet de qualité, de modernisme ?

Pour en revenir à ce SLT, il annonçait clairement la couleur avec, parmi ses invités, Chantal Jouanno et, plus subrepticement, l’ineffable Jean-Pierre Pernault, qui fêtait ses 25 d’exercice aux commandes du Journal de 13H sur la Une. On s’émerveilla de ses 6,5 millions de téléspectateurs en moyenne. On a tort de prendre un succès pour un gage de qualité, ce n’est que la preuve d’une bonne adaptation au goût du public. Comme disait un de mes collègues, en  des termes plus directs que je me garderai d’utiliser ici, des millions de mouches se repaissent de matières fécales. Le fait d’être des millions ne change rien à la nature de ce dont elles se nourrissent.

Nous avons ainsi entendu notre bienveillant admirateur de la fabrication des sabots en Auvergne ou de la cueillette du mimosa en Provence nous expliquer que l’argent ne préoccupait pas les Français. En fait, ce sont les politiques qui mettent ce sujet en avant. Il s’en prit ensuite à l’Internet « moyen de communication énorme, sur lequel le CSA n’a aucune prise, qui peut raconter n’importe quoi et où des sites plus ou moins tordus balancent des rumeurs et puis des sites sérieux disent ça buzze et quand ça arrive jusqu’à un procès, c’est arrivé par exemple dans l’affaire Hortefeux, ça aboutit à un non-lieu. »

Le temps, et peut-être aussi votre patience, me manque ici pour relever les contre-vérités proférées par cet homme qui se targue d’informer honnêtement les Français. J’y consacrerai mon prochain billet où j’expliquerai aussi pourquoi j’ai écrit proférées en caractères italiques.  


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