Comme l'avait annoncé en juin dernier le PDG d'Air France-KLM, la principale compagnie aérienne française va annoncer ce matin lors d'un CCE une nouvelle restructuration impliquant la suppression de milliers d'emplois.
La facture du plan Transform 2015 qui, en 2012, prévoyait 5 122 départs soit 10% des effectifs, s'alourdit avec ces nouvelles mesures d'économies annoncées par Alexandre de Juniac.
Au nom de la rentabilité de la compagnie, la direction d'Air France, pour réaliser les 2 milliards d'économies s'apprête donc à restructurer plusieurs secteurs, notamment les coûts et organisations des escales.
Plan de départs volontaires, temps partiel, flexibilité, congés sans solde, le PDG d'Air France peut employer tous les termes pour minimiser l'impact des mesures, rien n'y change : plus de 2500 personnes sont à nouveau concernées et autant de postes qui vont être détruits. Un vrai crash pour l'emploi dans une période de chômage de masse.
Le PCF se place résolument au coté des syndicats et des salariés qui s'opposent au dépeçage d'Air France. Il réaffirme que les solutions ne sont ni dans les politiques d'austérité, ni dans les politiques ultralibérales imposées au nom de la politique européenne.
Une grande entreprise aérienne nationale dont l'Etat est actionnaire ne peut être gérée aux seuls critères de rentabilité et de concurrence au risque de mettre la sécurité des usagers en danger.
Il est dangereux de mettre le transport public dans les mains des marchés financiers comme le prouvent hélas les derniers accidents ferroviaires en Europe.
Le PCF interpelle le gouvernement et le ministre des Transports sur l'exigence d'organiser rapidement une table ronde à l'échelle nationale sur le transport aérien public pour stopper la casse de l'emploi qui remet en cause la qualité et la sécurité.