Le vin de longue vie de Nicolas Dumitru COCEA

Par Lecturissime

L’auteur :

Ecrivain roumain, auteur de nombreux romans, de nouvelles et de pièces de théâtre, Nicolae Dumitru Cocea (1880-1949) fut aussi traducteur français, introduisant en Roumanie les oeuvres de certains contemporains comme Anatole france ou Marguerie Audoux.

il est également connu dans son pays pour son engagement antifasciste : il fut le créateur ou le directeur de plusieurs revues, et défendit ses opinions courageuses progressistes à travers ses éecrits politiques jusqu'à la fin de sa vie.
 

L’histoire :

Roman épicurien d'amour et de vigne, le Vin de longue vie se déroule dans la campagne roumaine, sous le soleil, à l'ombre des souvenirs. Au jeune juge qui vient d'être nommé, tous les notables du village parlent de maître Manole, le boyard, propriétaire de l'immense vigne. Celui-ci attirerait des femmes dans sa demeure, dont elles ne ressortiraient jamais ; il userait également de sortilèges, et son extraordinaire longévité en serait la conséquence.

La rencontre entre le jeune homme et le vieux maître, puis l'amitié qui les unira, enfin le secret de cette jouvence que le boyard transmettra, tel est le coeur de ce roman. Un roman empli de poésie mais aussi de philosophie, sur la nature humaine et sur le sens que chacun peut donner à sa vie. (Source : Babélio)

Mon avis :

L’action est très longue à se mettre ne place, comme si le narrateur tournait volontairement autour de cet être mystérieux, Manole, sujet de toutes les conversations, envies et jalousies des alentours. Quand il finit par le rencontrer, sous l’égide de Charles Baudelaire, leurs conversations prennent un tour philosophique qui densifie tout à coup le propos et de fait le roman.

« Vivre en harmonie ou en disharmonie avec l'univers, face à face avec l'infini, l'éternité ou le néant, qu'importe ! Mais en tous cas, loin des sots.» p. 57

Peu à peu une amitié naît entre les deux hommes, Manole devenant le maître à penser du jeune homme, lui livrant des préceptes de vie, d’harmonie et finalement de bonheur. Fasciné, le jeune magistrat aimerait découvrir le secret d’éternelle jeunesse que semble détenir le boyart.

Le vin de longue vieest un récit plaisant, mais un peu long à se mettre en place.


Premières phrases :

« La vigne de maître Manole Arcasch, plantée sur plus haute crête de la province de Cotnar, descendait dans la vallée jusqu’à la Fontaine aux Serfs : longue, rectangulaire, striée, ponctuée et bariolée de toutes les nuances du vert, comme un couvre-pied de Bessarabie. »

Le vin de longue vie, N. D. Cocea, traduit du roumain par Jean de Palacio, Editions Cambourakis, 2012, 124 p., 9 euros