Ibra réussi le petit exploit de faire passer au second plan toutes les autres stars du club, à commencer par le vrai meilleur joueur de saison : Pastore qui réussit un retentissant come-back en se hissant directement parmi les 50 meilleurs joueurs argentins évoluant en Europe, pas très loin devant Lavezzi qui a réussi un bon mois de février. Il y a aussi Thiago Silva qui s’affirme jour après jour comme le meilleur défenseur brésilien du monde, Verratti comme le meilleur successeur de Pirlo du monde, Matuidi, le meilleur milieu défensif français du monde. Sans oublier Thiago Motta le seul joueur à officiellement choisir les matchs qu’il joue, ceux qu’il ne joue pas et ceux où il se fait expulser.
Et puis il y eut ce splendide mercato hivernal : Lucas a joué une bonne dizaine de matchs, Beckham une mauvaise dizaine. Tout ce petit monde a quand même poussé Gameiro sur le banc qui a fini par détruire une bouteille d’eau tellement la situation lui paraissait injuste : un caprice d’enfant gâté sans doute, il n’a marqué que huit buts, Lavezzi en a quand même mis trois.Avec de tels personnages et quelques liasses de billets le spectacle était inévitable, on en a pris plein les mirettes : Armand content que Le Crom soit content d’être champion même s’il ne joue pas, c’était à Lyon pour le match du sacre. Armand triste pour Le Crom qui est expulsé à Lorient pour son premier match, celui d’après-sacre. Chantôme content pour Sakho et tous les jeunes du PSG qui auront un jour la chance de s’asseoir sur le banc du Parc. Sakho content d’arracher le trophée des mains de Thiago Silva sur le Trocadero devant les jeunes national-socialistes. Leonardo content qu’Ancelotti reste, Ibra content que Leonardo dégage, et finalement Armand, Chantôme, Douchez, Tiéné, Camara et Le Crom fiers et reconnaissants envers Ancelotti de les faire jouer le dernier match d’une saison que toute la ville attendait, c’est-à-dire le premier match qui ne compte pas. On comprend mieux les larmes d’Ancelotti ému au point de ne pas rester et de ne pas le dire à Tallaron qui a pourtant passé une année infiltré entre deux panneaux Fly Emirates au Parc.
C’était la naissance d’une équipe qui donne autant envie d’être revue au complet qu’elle a envie de le rester. Il y avait tout pour faire une grande équipe : les grands joueurs à pognon, l’orgueil des grands joueurs à pognon, l’efficacité des grands joueurs à pognon, et en plus de tout ça un bon paquet de pognon. C’est dans les grands matchs qu’on reconnaît les grands joueurs : Barcelone a donc fini par gagner, lançant sa marche triomphale vers sa mort annoncée. En se repassant le but de Pastore, qui n’est pas un géant suédois, Margotton aurait pourtant soutenu jusqu’au bout que passer était un exploit. A défaut, il soutiendra que Paris est déjà au niveau des meilleurs. Mais c’est quoi le meilleur ? Sans doute Milan, puisque Ibra est autant le meilleur qu’il l’était là-bas et qu’il ne l’est pas ailleurs. Pendant ce temps-là, Mourinho avait très envie de venir mais on verra ça plus tard.é