Depuis longtemps active sur les médias sociaux, la banque néo-zélandaise ASB s'est illustrée une nouvelle fois le mois dernier avec une opération relativement originale, baptisée "Like Loan", offrant aux consommateurs une chance d'obtenir un taux d'intérêt particulièrement attractif sur leur prêt immobilier en échange d'un "like" sur Facebook.
Le principe du "jeu" proposé était extrêmement simple : chaque fois que le profil de la banque accueille un nouvel "ami", le taux d'intérêt affiché baisse de quelques fractions de pourcentage. Après une semaine, un tirage au sort est organisé parmi les nouveaux inscrits et l'heureux élu bénéficie du prêt correspondant. Quatre sessions successives ont ainsi été organisées en un mois, permettant à quatre vainqueurs d'obtenir des conditions particulièrement intéressantes (par exemple moins de 2,5% sur un 1 an, alors que le taux nominal était de 5,19%).
L'idée de "Like Loan" n'est pas totalement inédite et rappellera aux lecteurs assidus les expériences similaires d'Esurance ou de Fidor Bank. Et, comme à chaque fois, se pose la question de la valeur de ce genre de dispositif. Ici plus que jamais, il s'agit d'une campagne de communication plutôt basique. En effet, malgré ses nombreux efforts, ASB ne se distingue pas par une présence extraordinaire sur les médias sociaux : son compte Facebook n'est essentiellement utilisé, classiquement, que pour des messages marketing et quelques interventions de support.
Dans ces conditions, il est difficile d'imaginer à quoi pourront lui être utiles les quelques 20 000 nouveaux "likes" conquis grâce au jeu (soit une augmentation de près de 30% en un mois, tout de même). Il était évidemment tentant pour la banque de se lancer, comme bien d'autres, dans une course aux "amis", d'autant plus que le budget de "Like Loan" était probablement modéré, mais celle-ci n'a finalement pas beaucoup de sens si elle ne s'inscrit pas dans une véritable stratégie d'entreprise sur les médias sociaux.
Information signalée par Damien Simon (merci !)