Le jugement est définitif, Guillaume de Laubier, photographe chez Elle Déco jusqu'à son récent licenciement, est bien l'auteur de ses propres photographies. Du grand n'importe quoi cette affaire !
Rappel des faits : Guillaume de Laubier travaille comme pigiste dans ce magazine, et notamment avec une journaliste "styliste" qui signe les articles avec lui. Suite à la publication par le photographe d'un livre présentant certaines des photographies produites dans ce cadre, la journaliste l'attaque en justice en décembre 2006 pour faire valoir ses droits d'auteurs car elle considère que ces photographies sont des oeuvres de collaboration. Le tribunal a fort heureusement jugé en faveur du photographe. L'argument massue de l'association Freelens qui soutenait le photographe est qu'aucun tiers ne peut se valoir de la paternité d'une photographie sans être intervenu dans le cadrage et la mise en lumière.
La conclusion de l'avocat de la défense est absolument mémorable :
Quant à la mise en scène, Marie-Claire Blanckaert, à
l’exception du dépôt nonchalant (mais bien systématique) d’un sac
Hermès, d’un plaid Hermès ou d’une valise Hermès (au bénéfice de la
maison Hermès qui emploie son mari, qui en est le dirigeant), ne peut
soutenir raisonnablement avoir "mis en scène" les objets photographié.
Nous vivons une époque formidable...