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P13 – WhoTheFuckAreYou vs. Sigur Rós

Publié le 03 août 2013 par Wtfru @romain_wtfru

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Sigur Rós - la sérénité et le céleste

Loin de l’agitation des concerts de la journée, loin de tout, même des conventions, Sigur Rós arrive sur la pointe des pieds pour nous faire vivre l’une des expériences les plus vibrantes de ce Paléo Festival. On lui offre Les Arches, nouvelle scène du festival remplaçant le chapiteau, et notre vulnérabilité : à eux maintenant de nous bercer avec leur légèreté éthérée.

Ce sont des sales gosses diaboliques, mais pas comme ceux qu’on connaît chez nous. Alors évidemment, lorsque l’on vient d’un pays dans lequel la densité de population des ovins dépasse celle des humains, on peut difficilement avoir la rage. Mais cela n’empêche pas Jónsi (chant et guitare), Goggi (basse) et Orri Páll Dýrason (batterie) d’être hardcore voir sombres, mais toujours à leur manière. Ils font preuve parfois d’une violence inouïe. Ce groupe est né à Reykjavik en 1994. « Le nom Sigur Rós est en fait le prénom de la petite sœur de Jón Þór Birgisson, orthographié Sigurrós. C’était aussi le prénom de sa grand-mère. L’utilisation de l’orthographe Sigur Rós n’est pas grammaticalement correcte en islandais et n’a pas de sens ».

Leur album Ágætis Byrjun – Un bon début – rencontre d’excellents échos au Royaume-Uni et Thom Yorke (qui d’autre nous répondrez-vous) leur propose la première partie de sa tournée en 2000 pour la sortie de l’album Kid A. C’est ensuite l’ascension fulgurante avec la bande originale de Vanilla Sky. Sigur Rós a pris un peu de plomb dans l’aile ne comprenant pas le concept de la notoriété mais revient sur les rails n 2003 avec encore plus mélodies accrocheuses qui font la beauté de la musique du groupe depuis sa création.

Aujourd’hui, ils sont bel et bien devant nous avec un set relativement épuré, suffisant. Une succession d’ampoules

SR
enflamment leur filament de tungstène aux rythmes des claquements de batterie. Rien n’est fait comme autre part chez eux. L’expérience va loin, très loin. Ils vont jusqu’à fabriquer leur instruments, non pas avec du bois et de la ficelle, mais en se les appropriant. Complètement. L’archet effleure les cordes de guitare électrique tandis que la basse résonne au contact de baguettes en bois. La voix de fausset de Jónsi illumine la plaine à en faire frissonner les cuirs les plus robustes. Leurs morceaux peuvent d’ailleurs avoir des paroles écrites en islandais ou en vonlenska et plus rarement en anglais. Loin de la préférence nationale, il s’agit d’une volonté d’authenticité. Transmettre ce qu’ils ressentent au moment de la création de leur musique ne peut se faire que dans cette langue mystique et mystérieuse. L’expérience est complète et intensité émotionnelle est accentuée par cuivres, cordes et voix se mariant à merveille avec l’éclectisme électronique du groupe.

Sigur Rós se considère comme un groupe de rock, du rock dans leur monde à eux qu’ils nous font partager sans embuches, en tout simplicité. Une invitation à partir loin, là ou le minimalisme prend tout son sens. Là ou nous n’avons besoin que de rien. 


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