Casting : Elisabeth Moss, Thomas M. Wright, Peter Mullan, David Wenham, Holly Hunter...
Créateur : Jane Campion, Gerard Lee.
Je fais le choix de parler de mini séries voire de séries sur ce blog car elles sont parfois d'une qualité rare, bien meilleures que de nombreux films sortant chaque semaine sur grand écran. Top of the lake est la dernière oeuvre de la réalisatrice Jane Campion à qui l'on doit notamment La leçon de piano, palme d'or en 1993. Elle nous conduit dans son pays d'origine : la Nouvelle Zélande. Le climat plutôt rude ainsi que la beauté du paysage : un immense lac bordé de forêts et de montagnes semblent être des personnages principaux de cette série. Une ambiance noire, glauque presque malsaine berce tous les épisodes de cette série.
La petite ville de Nouvelle Zélande dans laquelle retourne notre héroïne est le berceau de nombreux secrets que l'on cherche à découvrir en même temps que la détective. Attention, Top of the lake est à des années lumière des séries policières américaines. Ici, une seule et même intrigue nous tient en haleine durant les sept épisodes. La série nous envoûte bien plus grâce à son ambiance sombre et froide que grâce à son scénario. On reconnait le style de Jane Campion dans la lenteur de l'action : les épisodes se déroulent sur plusieurs mois. La série est très esthétique, contemplative.
Ce qui bluff le plus, hormis cette ambiance, c'est le casting. Elisabeth Moss, déjà très impressionnante en Peggy dans Mad Men, semble à nouveau interpréter le seul personnage sain d'esprit de la série et donc le seul personnage auquel on s'identifie et on s'accroche désespérément. L'actrice joue à la perfection cette détective à la fois forte et brisée. Les autres acteurs sont tout aussi bons : David Wenham (que j'étais très contente de revoir après l'avoir perdu de vue depuis Le seigneur des anneaux), Peter Mullan avec un rôle très puissant et Holly Hunter qui retrouve Jane Campion après La leçon de piano en tête.
Je conseille donc cette mini-série même si la fin m'a plutôt déçue. Arte va diffuser ce polar à la rentrée, ne le manquez pas.
4/5