Aujourd'hui

Publié le 03 août 2013 par Gentlemanw

Aujourd'hui est une date sur un calendrier, une référence pour moi, un souvenir pour elle, une journée comme les autres pour la foule dans la rue.

Aujourd'hui plus encore, c'est une lègère courbe sur le chemin de la vie, une tangente insoupçonnable pour marquer une tranche de vie, rien ne change, j'avance avec le soleil dans le dos. Il me chauffe, il rugit, il me soutient. Lui il est là, pour moi, pour me donner ce bel espoir que les prochaines années seront sous le signe du bonheur.

Oui discret, comme un souffle de vent sous ce ciel d'été, il m'aime. Fort et avec une discrétion, non pas comme une fausse déclaration, il libère des sentiments par vague, par touche, par un simple baiser dans le cou, en ouvrant ses bras pour moi.


Aujourd'hui, jour après jour, il s'est rapproché pour me tenir le bras, pour me rappeler qu'il est là, pas tous les jours, mais qu'il pense fort à moi, que ses battements de coeur vont vers moi. Là, juste derrière la porte, il est là pour moi, avec un sourire, avec sa fragilité cachée derrière sa carrure d'homme. Il glisse une bise timide sur la joue, avant de revenir pour un vrai french kiss, que cet homme semble en pleine fébrilité quand il embrasse. Il s'engage toujours un peu quand il le fait, il ne donne pas de bises, il m'embrasse avec son corps, son âme.

Il me serre près de lui, je sens une larme dans mon cou, elle vient de lui cette goutte, de silence, il n'ose me le dire mais il appartient à ses sentiments, cette froide émotion qui passe de lui à moi. Il redevient le lion, il se redresse, les yeux pleins de malice, il me regarde de la tête aux pieds, et dans l'autre sens, mémorisant chaque détail, chaque étincelle de ma féminité. Chainettes de chevilles, voile fin de nylon, jolis talons, fine ceinture sur une robe d'été, il pourrait fermer les yeux, et en esthète dégustateur, me décrire sans se tromper, car sans l'avouer, il s'imprègne de moi. Pourquoi ?


Pour me revivre, m'a-t-il dit entre deux silences, timide encore pour avouer ses sentiments, lors de nos absences, de nos éloignements. Oui, il pleure aujourd'hui, du bonheur d'être là, de me regarder, de se réjouir de ces instants-là, de la confusion soudaine, de quelques palpitations de plus. 

Je cherche mon sac, il me le tend, sourit, m'embrasse encore et là juste dans le cou, me glisse un "je t'aime". Il y a aura d'autres mots,  pour cette date, pour fêtre cette date.

Avec sa main, posée sur ma taille, il me pousse vers l'extérieur, il ferme, m'emporte sur son cheval blanc, non, dans sa voiture, et il fera de moi, sa princesse. Déjeuner en terrasse, balade parisienne par les petites rues, les passages frais, un coin de rue, d'autres baisers. 


Aujourd'hui, ses yeux brillent les miens aussi, il sort un petit paquet, avec des mots dedans, les siens, mais juste pour moi. Un cadeau, des cadeaux, pour moi, avec son regard heureux, de ma voir heureuse, voilà son principal bonheur. Et rajoute-t-il, "je ne me lasse de vous voir avec les yeux brillants." Encore il m'embrasse.

Là, il pousse une porte, un petit jardin, un lieu unique, magique, juste pour moi, je suis un peu troublée. Un salon de thé, un lieu si romantique.

Il tire ma chaise, m'embrasse encore, lui aussi à une larme, celle d'un amour qui suit ce chemin de nos vies maintenant.

Nylonement