Dans cet article intitulé La formation en Intelligence Économique à la croisée des chemins, Christian Harbulot plaide pour une « économie combattante » susceptible de « créer un état d’esprit favorable à une prise en compte de l’usage de l’information ».
Selon son analyse « on ne ressent pas dans notre pays l’âme d’un peuple, ni le partage de valeurs communes pour un combat utile à l’intérêt général ». On devrait ainsi, à l’instar des États-Unis d’Amérique, faire cause commune pour un véritable made in France qui rassemble toutes les convictions.
Bien plus, il déplore le manque de valorisation de l’excellence française, notamment par le manque de traces écrites qui fait que « notre potentiel industriel est souvent méconnu par la population française ».
Je partage totalement cette vision, qui est celle du retour d’expérience. Mes interventions m’ont appris à quel point cette capitalisation des connaissances et du savoir-faire des entreprises est généralement délaissée, principalement par ignorance et manque d’expérimentation du bénéfice qu’on pourrait en tirer. Il semble en effet que dans le feu de l’action économique il n’y ait plus de temps pour la réflexion sur l’action faite en vue de rendre l’action future meilleure.
Il est vrai que dans le monde de l’entreprise la valeur de la connaissance est souvent délaissée. En tout cas elle est peu organisée, classifiée, rendue disponible.
Qu’il y ait un effort à faire est une évidence. Qu’il passe par la formation, sans doute. Mais pas uniquement.