REVIEW - Alors que le concert de Saez retenait l'attention et questionnait de nombreux festivaliers, le groupe français La Femme jouait sur la scène du Détour. Retour sur un concert qui a lui aussi divisé certains spectateurs.
En revenant du concert de La Femme, j’avais « Isabelle a les yeux bleus » dans la tête… En même temps, c’était normal, je l’avais entendue pendant presque une heure. On m’avait pourtant prévenue : « La Femme ? Bof, en concert, c’est très moyen ». Il fallait donc que je vérifie par moi-même. Or, ils avaient raison.
A part quelques rares chansons qui sortent du lot, un concert de La Femme ressemble à un sketch célèbre des Inconnus. Voulant s’inspirer de la cold wave apparemment à la mode en France actuellement, La Femme oscille entre surf music, musique des yéyés et pop avec des paroles faussement inspirées.
Je m’interroge sur le fait que des groupes tels que La Femme ou encore Lescop, qui était également présent à Paléo, soient adoubés par la critique. Leur musique me faisant essentiellement penser à des artistes comme Etienne Daho et Indochine, souvent moqués. Dès lors, je ne comprends pas pourquoi on salue chez certains ce qu’on raille chez d’autres.
J’ai trouvé difficile de rentrer dans le show de La Femme, trop robotique, impersonnel et dépourvu de profondeur. Là encore, peut-être n’ai-je pas tout compris. J’ai encore plus de peine à comprendre pourquoi la sauce prend aussi bien avec les spectateurs. Bougeant dans tous les sens, acclamant le groupe, le public du Détour a suivi La Femme, comme un seul homme, dans la nuit noire (clap clap), dans la nuit noire et obscure.
Finalement, peut-être est-ce parce que je n’ai pas besoin de comprendre les femmes que je n’ai pas compris celle-ci. Et heureusement…
Quand elle a vu que j'étais partie, elle a vu que je n'étais plus là.
« Vous allez mourir, je dis la vérité » nous chante La Femme. Mourir d’ennui, oui, effectivement, La Femme, c’était ça la vérité !