Ça a commencé tout bêtement, genre épluchures de ratatouille jetées au compost. Une graine bien au chaud, un peu au sec mais pas trop, un peu arrosée mais pas trop, et le printemps suivant, une p'tite pousse verte, deux cotylédons, une tige crantée et hérissée de jolis picots et voilà un plant de courgette prêt à démarrer dans la vie. Il faut alors quelques semaines pour qu'il s'épanouisse, développe de belles fleurs jaunes qui une fois fécondées, deviendront de belles courgettes affriolantes.Ça, c'est le beau côté de la biographie d'une courgette. L'autre face, plus sombre, c'est celle des taches d'oïdium, des attaques de gastéropodes, des chenilles vengeresses...
Gilles Paris nous livre ici l'autobiographie d'un petit garçon. Son surnom c'est Courgette, et ce n'est peut-être pas si innocent que ça, le choix de ce surnom. Des épines et de l'oïdium il en trimbale à foison ce petit bout d'homme.
C'est un livre qui s'adresse à un public de niveau collège, tu pourrais alors trouver l'écriture (type "j'écris comme je parle") agaçante, mais elle permet de faire passer avec un peu de légèreté le fond de ce texte qui colle avec la réalité d'un bon nombre de jeunes ados portant en eux des histoires familiales parfois encombrantes.
Autobiographie d'une courgette, Gilles Paris, éditions Flammarion, collection ETONNANTiss!mes