Magazine Culture
Editions Pocket988 pages9.10 euros
Présentation de l'éditeur:
Marianne, vingt ans. Les miradors comme unique perspective, les barreaux pour seul horizon. Perpétuité pour cette meurtrière. Une vie entière à écouter les grilles s ouvrir puis se refermer. Indomptable, incapable de maîtriser la violence qui est en elle, Marianne refuse de se soumettre, de se laisser briser par l univers carcéral sans pitié où elle affronte la haine, les coups, les humiliations. Aucun espoir de fuir cet enfer. Ou seulement dans ses rêves les plus fous. Elle qui s évade parfois, grâce à la drogue, aux livres, au bruit des trains. Grâce à l amitié et à la passion qui l atteignent en plein c ur de l enfermement. Pourtant, un jour, l inimaginable se produit. Une porte s ouvre. On lui propose une libération... conditionnelle. « La liberté Marianne, tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Oui. Mais le prix à payer est terrifiant. Pour elle qui n aspire qu à la rédemption...
L'avis de Phooka:
Voilà un roman que je suis ravie d'avoir lu. La première et principale raison c'est que je sais que c'est ZE livre pour Dup, son roman noir préféré parmi tous, la révélation ultime quoi ! :) Mais évidemment ce n'est pas non plus la seule raison. Karine Giebel est un auteur que j'avais envie de découvrir et de plus elle est notre invitée en septembre pour la rentrée du désormais célèbre "Mois de". Si on rajoute à cela que notre Hécléa m'a proposé de le lire en lecture commune, ça fait au total un paquet de bonnes raisons pour découvrir ce fameux "Meurtres pour rédemption".Difficile de parler d'un tel roman, alors que les chroniques hyper enthousiastes existent partout sur le net. Si je dis que j'ai adoré, je suis dans la mouvance, si je dis que j'ai détesté, on va me dire que je cherche à me faire remarquer. Et bien, je vais vous faire une réponse de normande (que je suis), ni l'un ni l'autre ! Et c'est vraiment un sentiment extrêmement étrange qui m'a envahie pendant toute ma lecture.Je m'explique :J'ai dévoré le roman, comme rarement je l'ai fait. 988 pages en poche quand même, que j'ai lues en 6 jours alors que je croulais sous le travail et les obligations diverses. Des nuits presque blanches, l'aspect zombie le matin au boulot au point qu'on me demandait si j'étais malade. Malade, non pas du tout, j'ai lu, lu et encore lu parce que je ne pouvais pas m'arrêter. Et puis j'ai pleuré aussi à la fin et à nouveau je ne pouvais pas dormir, trop chamboulée, trop "émotionnée".Bon alors c'est un énorme coup de coeur me direz-vous ?Et bien non !!!Parce que si une grosse partie de mon cerveau était prise dans le récit et incapable de le lâcher, une autre partie (moins grosse OK) tournait en tâche de fond et relevait ce qui n'allait pas dans ce livre. Et figurez-vous qu'il y a pas mal de choses "qui ne vont pas" ou du moins, pour être honnête "qui ne me conviennent pas". Comme je l'ai dit souvent dans nos discussions par mail avec Hécléa, ce roman est "trop". Trop noir, trop violent, trop caricatural parfois, trop exagéré, trop prévisible parfois et ... trop long surtout.Oui trop long, surtout la première partie, celle dans laquelle Marianne est en prison, subissant la violence, les outrages, l'abandon des siens, la mort, l'horreur. Presque 500 pages comme ça. 500 pages hyper prenantes, violentes et qui dénoncent ce qui se passe en prison. C'est terriblement poignant et ça remue les tripes, un truc de dingue. Mais 500 pages sur le sujet c'est trop et au bout d'un moment on en a assez. On sait qu'on va encore avoir droit à une nouvelle scène de tabassage en règle et ça fait trop, on a envie de sortir. Envie de sortir, tiens comme Marianne justement, condamnée à perpète et pour qui sortir est un rêve inaccessible .. ou pas. Et puis arrive la deuxième partie du roman, et là on passe à la vitesse supérieure, si on était captivé avant, cette fois on devient littéralement accro et la descente aux enfers continue jusqu'à la fin hyper prévisible. Prévisible oui, mais qui arrache des larmes quand même. Ha oui "prévisible", c'est de ça dont je voulais vous parler aussi. Beaucoup de choses sont prévisibles dans ce roman, c'est un peu ça qui m'a agacée parfois. On voit arriver le "truc" de loin, de trop loin et ça gâche l'effet de surprise attendu, c'est vraiment dommage. Il s'en est vraiment fallu de peu pour que ce soit un roman parfait, ZE roman comme pour Dup, de très peu même. C'est sûr que je vais garder ce livre en mémoire. Marianne n'est pas de ces héroïnes qu'on oublie une fois le livre refermé. Et ce qui sûr aussi c'est que je relirai du "Giebel" parce que je suis curieuse de savoir ce qu'elle est capable de faire d'autre. Peut être pas immédiatement, mais un jour ...Tiens, je me rends compte que je n'ai même pas parlé du livre en lui même, de quoi ça parle, des personnages, du contexte etc ... Pas grave, de toute façon c'est un roman qui se remarque par la quantité d'émotions charriées et c'est donc une chronique purement "émotionnelle", si vous voulez en savoir plus lisez le résumé et surtout lisez le livre !
Lecture commune avec Hécléa et Dup