Mais on se trompe ! J’avais 10 ans, j’étais gamin Et mon petit train électrique Subissait les plus drolatiques Déraillements mus à dessein. Sur les rails que j’avais disjoints S’affaissait la locomotive Et les deux wagons en dérive Peignaient ma joie en contrepoint. En ces temps-là, dans son Espagne Un petit Francisco joyeux Devait s’adonner à ce jeu Comme on rit d’un mât de cocagne. Sans savoir qu’un jour il serait Le conducteur d’un train d’enfer Dans un virage mortifère Près d’un sommet de piété. Ci-git St Jacques de Compostelle Les morts dans les wagons broyés Du sang couvrant la voie ferrée Dans l’indicible accidentel. Au terminus des pèlerins Le deuil nacré de coquillages Ecrabouillés par la sauvage Motricité folle du train. Déraillement, erreur humaine Ce qu’en diront les boîtes noires Ne modifiera pas l’histoire Noircie sous le cri des sirènes. Et Francisco de son enfance Puisera l’amer souvenir D’un petit train nommé plaisir Hors des méandres de souffrance Et Francisco José Garzon Perclus de coupables fardeaux Ecoutera les trémolos De son trépas qui violone !
Mais on se trompe ! J’avais 10 ans, j’étais gamin Et mon petit train électrique Subissait les plus drolatiques Déraillements mus à dessein. Sur les rails que j’avais disjoints S’affaissait la locomotive Et les deux wagons en dérive Peignaient ma joie en contrepoint. En ces temps-là, dans son Espagne Un petit Francisco joyeux Devait s’adonner à ce jeu Comme on rit d’un mât de cocagne. Sans savoir qu’un jour il serait Le conducteur d’un train d’enfer Dans un virage mortifère Près d’un sommet de piété. Ci-git St Jacques de Compostelle Les morts dans les wagons broyés Du sang couvrant la voie ferrée Dans l’indicible accidentel. Au terminus des pèlerins Le deuil nacré de coquillages Ecrabouillés par la sauvage Motricité folle du train. Déraillement, erreur humaine Ce qu’en diront les boîtes noires Ne modifiera pas l’histoire Noircie sous le cri des sirènes. Et Francisco de son enfance Puisera l’amer souvenir D’un petit train nommé plaisir Hors des méandres de souffrance Et Francisco José Garzon Perclus de coupables fardeaux Ecoutera les trémolos De son trépas qui violone !