INDIE-ROCK. Nouvelle bête de Casbah Records, Owen Temple Quartet nous plonge dans les caves brûlantes de son mauvais karma. ROT IN THE SUN, le premier album du groupe, porte fièrement l’étendard funèbre d’une entité aussi sombre qu’étrange.
Les secousses rythmiques rappelleront parfois la légende des Libertines mais Owen Temple Quartet nourrit principalement sa différence à la voix braque de son chanteur, Raphael Besson. Le type de timbre qui divise. On adore ou on régurgite. Mais on n’en sort pas indemne. L’atmosphère est déjà assez malsaine et voilà l’homme qui pousse toute son âme abimée dans un micro noyé de larsens. Owen Temple Quartet ressemble à une marche posthume, le pas rapide et dérangé. Surtout lorsqu’à l’écoute de “Perfect Life“ et de “My Wild Spanish Love“, l’influence de Television s’accroche à nos tympans. Loin de se résumer à une pâle copie, les références citées ci-dessus insufflent au quatuor un caractère bien trempé. Tant mieux pour le groupe qui se livre plus à la tempête qu’aux rivages éclairés. A s’en noyer d’ivresse.