Corps endormi sur l’épaule de la colline
Sur l’épaule verte du monde
Peut-être seras-tu
Ma rose de juin
Ma pensée de feu
Derrière la grille
Des mots sans lumière
Derrière le langage inhumain
Tu éclates comme un feu de grange
Rompant la nuit
Mon sang mon pain
Je sens venir ton règne
De soleil feuillu
Déjà mon corps s’inonde
Penché contre le vent
De ta splendeur unie
Aux courbures du monde
***
Jean-Pierre Schlunegger (1925-1964)