- que Israéliens et Palestiniens, qui ont repris leur dialogue direct sous l’égide des États-Unis, sont tombés d’accord mardi pour se donner neuf mois pour faire la paix. Cela fait trois ans que ça bloquait, et on ne rappelle pas que le conflit historique perdure depuis 60 ans. Est-il trop tard pour engendrer à 60 ans, 9 mois étant un assez bon temps de gestation, dit-on ? Les uns et les autres auront-ils envie du même bébé imaginaire ? C’est peut-être un peu la question ! Allez, on laisse la grossesse se passer et on revient pour connaître le nom du nouveau-né-accord-final, en espérant qu’il n’y ait pas de fausse couche. Il n’est pas forcément nécessaire d’être résolument pessimiste d’emblée, mais gardons quelques forces pour d’éventuels désenchantements.
- que Air France doit annoncer un nouveau plan de départs volontaires qui pourrait concerner 3000 personnes. Sans aucun autre rapport que celui que nous allons nous efforcer de démontrer dans les lignes qui vont suivre, PSA envisage un gel des salaires, une adaptation du temps de travail et souhaite développer des accords de flexibilité. Quel est le lien ? Qu’est-ce qui unit ces deux grandes entreprises ? Le goût, mesdames et messieurs ! Le goût du vocabulaire, l’amour du lexique, le penchant pour le mot idoine. On ne débauche pas, on ne vire plus, et il est tout à fait hors de question de licencier, on joue du vocable, pour atténuer la sentence, qui sera pourtant irrévocable. Il n’est pas forcément nécessaire d’être résolument pessimiste d’emblée mais gardons quelques forces pour d’éventuels désenchantements.
- qu’à Londres et au Canada, des bars gays boycottent la vodka russe afin d’attirer l'attention sur les persécutions envers les homosexuels en Russie. Évidemment, c’est une recette, c’est une méthode, c’est un procédé d’alerte, pour informer, à leur niveau, à leur hauteur, avec leurs moyens. Mais je crains que ça ne soit pas ainsi qu’ils fassent venir Poutine pour trinquer. Espérons pourtant, pour eux, et, d’une manière générale, tiens, pour tous, que le cumul de protestations individuelles et parfois presque inaudibles se transformera en brouhaha de plus en plus bruyant, et ce pour toutes les bonnes causes. Il n’est pas forcément nécessaire d’être résolument pessimiste d’emblée mais gardons quelques forces pour d’éventuels désenchantements.
Magazine Humeur
jeudi 1 août 2013