Le Fantôme

Une façade brillante de carrelages émaillés noirs s’ouvre sur un séisme de miroirs pointus, sculpture qui habille et délimite l’espace… Cette décoration, qui fait écho au faux plafond fait de caissons au métal plié, abrite l’accès à un futur sous-sol festif (qui contiendra une petite centaine de personnes environ).

Passé le jeu de regards et les envies de photos on découvre les couleurs pastels verts et bleus qui peuplent ce grand volume haut sous plafond. Elles contrastent avec les alignements de flippers, tables basse à jouer, cible de fléchettes aux couleurs saturées…

Régression véritable et amusante, baby-foot, flippers Monster Bash et Scared Stiff (feat. Elvira), bornes d’arcades PacMan, Arkanaoïd, Dig Dug… La collection est belle et le lieu se transforme en salle de jeux vintage…

Entre deux parts de pizzas croustillantes et de fort bonnes buffalas servies par de joyeux barmen, on imagine que les joutes seront endiablées et que les parties pour battre son voisin de table s’enchaîneront dans un délire de bip-bip électroniques.

Un bon traitement acoustique, inexistant pour l’instant, serait cependant bienvenu car en période d’affluence le brouhaha des clients s’ajoute à celui des machines pour un résultat assourdissant, dommage.

On aurait aussi aimé s’accouder et circuler autour du zinc. Mais sur-dimensionné, il n’appelle malheureusement pas le consommateur. La répartition des tables, mobilier et machines de jeux en tout genre, aurait gagné avec une mise en scène ou une organisation autre.

Côté fréquentation, rien à redire, on y croise en fin d’après-midi une maman hippie-chic avec ses deux bambins engagés dans une partie endiablée de Space Invaders, Gustave Augé (Justice), Alka Balbir ou encore Edouard Baer.

En quelques jours déjà, Le Fantôme qui n’a plus la quiétude de ses débuts, est en passe de devenir le lieu emblématique du quartier.