Lorsque j'ai visité pour la première fois cette machiya, elle était délabrée !
Oui, DÉLABRÉE, je vous dis, et sans exagérer.
Les tuiles tombées en poussière, des fuites d'eau partout, les planches pourries...
Car cette maison était inhabitée depuis 10 ans, et vous savez, une maison se délabre si personne n'y habite.
Avant de l'acheter, j'y ai emmené un ami à moi, et il a été choqué de l'état abîmé de la maison.
"T'es sûre de l'acheter ? Mais c'est un gaspillage ! Ça serait beaucoup mieux d'acheter une maison neuve !", m'a dit-il.
Je comprends l'inquiétude de cet ami-là, parce que, si j'ose dire, la maison était vraiment dévastée, et si vous êtes "Vive la nouveauté", c'est normal que cete maison ne vous plaise pas.
Pourtant, j'étais sûre qu'elle allait redevenir belle. Mon "flair" de brocanteuse m'a dit quelque chose.
Mon architecte, lui aussi, en était persuadé, et on a tous les deux souhaité que cette machiya retrouve son temps qu'elle a perdu pendant ces 10 ans, et qu'elle fasse renaître son âge d'or.
Car, à l'origine, elle appartenait à une famille riche, notable du quartier, et on trouve çà et là des techniques d'artisan de premier ordre.
Par exemple, dans cette pièce de tatami, on a été touchés des objets en bambou bien travaillés.
Heureusement, tous ces ouvrages étaient exempts de dégâts malgré l'état du toit misérable, et on a donc essayé de rétablir sa beauté originale.
Dans cette salle, un plafond en plâtre avec une moulure magnifique nous a frappés.
Ce qui était curieux, cette salle a été divisée en deux, comme si on avait mis une autre pièce dans cette grande pièce.
Je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire... en un mot, c'était une pièce dans la pièce.
Pourquoi l'ancien propriétaire a-t-il fait ça ?
Selon moi, les enfants ont grandis, et chacun voulait sa propre chambre : les parents ont donc décidé de diviser cette salle en deux, mais ne voulaient pas gâcher la moulure : alors, ils ont installé une sorte de boîte pour faire la deuxième chambre...
Si je ne me trompe, cette salle en plâtre est un "cœur" de la maison dont l'ancien propriétaire était fier.
Je voulais donc respecter sa valeur, et faire renaître cette "vedette" en enlevant la boîte gênante.
Pour moi, qui suis "Vive les antiquités", c'est très intéressant d'imaginer et sentir l'âme de la maison.
Comment était-elle à l'origine ? Qui vivait là et comment ?
Lorsque j'ai trouvé ce pilier ci-dessous, ça m'a touché parce qu'il note les tailles des enfants avec les prénoms et les dates.
On fait souvent comme ça au Japon, quand les enfants sont petits :-)
En songeant à son passé, j'ai pensé aussi à mon future, ma future vie dans cette maison...
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