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Le trottoir électrique, de Toulouse à New-York

Publié le 31 juillet 2013 par Fabrice Rault @fabrice_rault

Nous abordons généralement ici des concepts de start-ups créées à New York, qui pourraient être importée en France. Aujourd’hui, nous allons exceptionnellement traiter d’un sujet (presque) inverse: un Toulousain qui, n’ayant pas pu faire aboutir son projet en France, vient d’en exporter le brevet à New-York.

Un concept brevetéC’est l’histoire de Laurent Villerouge, président de la start-up toulousaine Viha et homme en colère. Ce créateur a développé un concept de trottoir électrique, composé de dalles au sol. Lors du passage d’un piéton sur ce trottoir électrique, l’énergie mécanique de la marche se transforme en énergie électrique qui a pour effet d’alimenter les lampadaires à leds éclairant les rues. Une idée à la fois écologique et efficace puisque des essais concluants ont été effectués sur les allées Roosevelt à Toulouse au mois d’avril dernier. Laurent Villerouge a fait breveter son concept en liaison avec l’école nationale supérieure d’électrotechnique, d’électronique, d’informatique, d’hydraulique et des télécommunications.

Blocage des financements

avec son trottoir électrique validé techniquement et breveté, laurent villerouge avait pensé avoir fait le plus compliqué. mais le trottoir s’est transformé en mur : celui du refus de financement. Le coût du développement de ce concept est de 1,3 millions. et personne n’a voulu prêter cette somme à laurent villerouge. le conseil régional midi-pyrénées, la caisse des dépôts et oséo ont tous refusé le prêt. Laurent villerouge ne s’est pas découragé et a tenté de remuer ciel et terre en remettant son dossier à nathalie kosciusko-morizet, à l’époque ministre de l’Écologie. un dossier qui semble s’être perdu depuis. La mairie de toulouse, quant à elle, estime « avoir fait le maximum » mais n’a pas su trouver les fonds nécessaires.

Direction New-York

Le brevet du trottoir électrique a finalement été vendu à une société américaine. Laurent Villerouge s’apprête à fermer son entreprise toulousaine et bientôt s’installer à New-York. Il est entré en contact avec le MIT de Boston qui lui a présenté la Stony Brook University de New York et le chercheur Lei Zuo. Le contrat a été signé en moins de 4 heures et les fonds débloqués pour la concrétisation du trottoir électrique.

La vente du brevet, avec un fixe et des royalties, permet à Laurent Villerouge de lancer le développement d’un autre projet: la récupération de l’énergie de l’essorage d’une machine à laver pour faire chauffer l’eau chaude. Une preuve, s’il en fallait encore, que New-York est une ville créative, ouverte et innovante, où puiser encore de nombreuses idées de start-ups. Pays d'origine : Etats Unis

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