Quelles seront les 5 révélations de Ligue 1 ?

Comme toute année impaire, 2013 aura été marqué par une inter-saison bien triste footballistiquement parlant. Car hormis les U20 Français, on n’aura que trop peu vibrer devant notre télévision ou notre ordinateur. Heureusement, la Ligue 1 revient. Le 9 août prochain pour être plus précis. Si l’on sait déjà quels sont les favoris pour le titre et pour la descente, la France de football est en droit de s’interroger sur les futures pépites du championnat. Retenez donc bien les noms de la liste qui va suivre, car ces joueurs feront la saison 2013/2014. Et vous pourrez dire que WTFRU vous avez prévenus.

. Hervin Ongenda

 Une légende des Internets veut que le jeune Ongenda ait marqué 236 buts en deux saisons et demi pour les jeunes du PSG. Ce genre de stats, forcément, ça forge un nom. Agé d’à peine 18 ans, l’attaquant français brille dans toutes les catégories qu’il a côtoyé depuis son arrivée au PSG en Benjamin 2. Fan de Ronaldo (le vrai), Ongenda enchaîne les buts depuis toujours. Et depuis toujours, il a impressionné ceux qui l’ont vu jouer. Et pour cause, Hervin Ongenda est virevoltant. Et rapide. Et technique. Bien caché dans les équipes jeunes à Paris ou en équipe de France, le gaucher est apparu aux yeux de tous en janvier 2013, lors d’un 32ème de finale de Coupe de France contre Arras en remplaçant Ezequiel Lavezzi à la 81ème minute. Ensuite, plus rien. Barré par Zlatan Ibrahimovic, Kévin Gameiro et Ezequiel Lavezzi, c’est avec la réserve qu’il allait passer la suite de la saison. Avec l’arrivée d’Edinson Cavani, on pourrait croire au même scénario pour le franco-congolais. C’était sans compter sur le catapultage sur le banc parisien de Laurent Blanc qui semble faire confiance aux jeunes et le départ de Gameiro. Convoité par l’Angleterre et l’Espagne, Hervin Ongenda va rester au PSG et va ainsi occuper la troisième position dans la hiérarchie des attaquants parisiens. Un seul objectif pour le joueur : obtenir de plus en plus de temps de jeu et faire éclater son talent aux yeux de tous. Cela a déjà commencé en match amical contre Sturm Graz contre qui il a marqué un but magnifique.

. Adrien Hunou

« C’est un joueur technique, intelligent et fiable. Il est influent dans le cœur du jeu. Il faut qu’il prenne plus le jeu à son compte et devienne plus tueur par le but ou par la passe dans les trente derniers mètres. » C’est de cette façon que Patrick Rampillon, directeur du centre de formation du Stade Rennais, décrit son petit protégé Adrien Hunou. Joueur du SRFC depuis 2010, le milieu offensif ne brille pas actuellement avec son club mais plutôt avec la sélection des U19 français. Les Bleuets, entraînés par Francis Smerecki, jouent en ce moment l’Euro des U19 en Lituanie. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Adrien Hunou se met en évidence. Il est en effet, le meilleur joueur et le meilleur buteur des Français depuis le début de la compétition avec deux buts inscrits contre la Serbie et la Turquie. Des réalisations salvatrices qui viennent d’un replacement du joueur par Smerecki. De milieu offensif, Hunou est passé attaquant avec succès. En sera t-il de même à Rennes ? Pas sûr. Même si Philippe Montanier apprécie énormément ce joueur qui l’a impressionné dès son arrivé, Hunou devrait partager sa place avec Féret, Konradsen et Pajot, sachant que le SRFC jouera en 4-3-3 avec un milieu composé d’une pointe basse et de deux pointes hautes. Trouver sa place dans un milieu fourni sera compliqué mais pas impossible pour un Adrien Hunou qui s’est régulièrement entraîné avec les pros la saison dernière, qui a fait une apparition sur la feuille du match contre Valenciennes et qui a surtout été élu meilleur joueur du centre de formation en 2012. Lorsque l’on connaît la qualité de la formation rennaise, on ne peut être qu’optimiste quant à l’avenir du joueur né en 1994.

. Denis Tonucci

L’Italien suivra t-il les traces de son compatriote Marco Verratti, quasi-inconnue en France et révélation de la saison dernière ? Probable. C’est en tout cas ce qu’espère Fabrizio Ravanelli, l’entraîneur de l’AC Ajaccio. Défenseur central évoluant à Cesena, en deuxième division italienne, Denis Tonucci a, en effet, été la première recrue choisie totalement par l’ancien attaquant marseillais. Un sacré pari pour les Corses qui n’ont pas le droit à l’erreur sur le marché des transferts tant leur marge de manœuvre financière est restreinte. Le natif de Pesaro sera chargé d’apporter sa solidité et son assise dans une défense qui a perdu l’ancien Yohan Poulard parti à la retraite. Une tâche ardue pour un joueur qui n’a jamais joué en Série A. Entre Cesena, Piacenza et Vicenza, Tonucci a arpenté les divisions italiennes inférieures depuis 2006 et ses débuts en professionnel à l’âge de 18 ans. C’est seulement la saison dernière qu’il s’est vraiment révélé aux yeux des Italiens en prenant part à 30 matchs et en marquant trois buts avec Cesena qui a terminé à la 14ème place de Série B. Rien d’extraordinaire sur le papier mais les premières impressions laissées lors des matchs amicaux sont très bonnes. La charnière qu’il forme avec Ronald Zubar semble rassurante et promise à un avenir radieux. Rappelons tout de même que, dans sa jeunesse, Denis Tonucci a porté le maillot de la Squadra Azzura en U18, U19 et U20. Dernier signe d’espoir ? Sa ressemblance physique avec … Marco Verratti.

. Birama Touré

En mai 2011, Birama Touré jouait en deuxième division de District avec l’équipe C de Beauvais. Aujourd’hui, le milieu de terrain défensif va aborder sa première saison de Ligue 1 avec le statut de titulaire en puissance au FC Nantes. Qu’est-ce qui peut expliquer cette montée en puissance fulgurante ? Sans doute sa bonne qualité de bonne, son aisance technique et sa science du placement. Tous les supporters Nantais qui ont eu la chance de le voir jouer sont dithyrambiques : Touré sera la révélation de la saison. Chauvins les Canaris ? Pas tant que cela au vu des déclarations de son agent qui le compare à Seydou Keita. Passé par le championnat district, le National, la Ligue 2 et même les U19 nationaux, le jeune Malien de 21 ans ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Rien ne lui fait peur. Apparu à 26 reprises en championnat la saison dernière, Touré a gravi les échelons un par un jusqu’à maintenant alors en 2014, pourquoi ne pas le voir être récompensé par une sélection avec les Aigles du Mali et un titre UNFP de révélation de la saison ? C’est ce que l’on souhaite. Et puis on ne va pas se mentir, un nouveau Seydou Keita en Ligue 1 c’est toujours mieux qu’un nouvel Alioum Saidou à Nantes.

. Benjamin Mendy

Après Victor, Frédéric et Bernard, au tour de Benjamin. Sur-représentés dans le football moderne, les Mendy comptent désormais un nouveau membre en Ligue 1. Comme Steeve Mandanda et Brice Samba, Benjamin Mendy arrive à l’OM en provenance du Havre. Mais avant de le voir porter les couleurs olympiennes, il a fallu batailler pour le recruter. En cause, un intérêt prononcé de plusieurs clubs anglais, notamment Sunderland où Mendy avait été visité les installations. Résultat : l’OM a du aligner 3 millions d’Euros pour ce jeune latéral gauche de 19 ans. International des U19 avec l’équipe de France – il s’est blessé à la cuisse gauche lors de l’Euro U19 en Lituanie et a du déclarer forfait pour la suite de la compétition – l’ancien Havrais débarque dans les Bouches du Rhône avec un rôle bien défini pour le moment : être la doublure de Jérémy Morel. Auteur de prestations en dent de scie, Morel résistera t-il à la fougue de Benjamin Mendy ? Car si l’OM a misé autant sur ce jeune latéral, ce n’est pas pour rien. Rapide, n’hésitant pas à prendre son couloir et assez bon centreur, Mendy est déjà pétri de talent. Cependant, pour détrôner Morel, il faudra « encore apprendre tactiquement » comme l’affirme son ex-coéquipier Benjamin Genton. Le défi est lancé, l’objectif est clair : se faire une place à part entière dans un club qui semble vouloir faire confiance aux jeunes pousses hexagonales.