L’autorité japonaise de régulation du secteur nucléaire a décidé d’enquêter sur les causes des nombreuses fuites d’eau radioactives, ayant eu lieu ces derniers mois dans les sous-sols de la centrale atomique accidentée de Fukushima.
L’instance, motivée par « une situation plus grave qu’estimée initialement », a indiqué mardi 30 juillet le déploiement d’une équipe de travail en charge de recueillir et d’analyser des données concernant les eaux souterraines contaminées s’échappant de la centrale dévastée par le tsunami de mars 2011.
Un groupe de surveillance de la contamination du milieu halieutique devrait également être mis en place.
En effet, alors que les soupçons se renforçaient, la compagnie exploitante Tepco a fini par avouer que l’eau radioactive ne stagnait pas uniquement sous terre mais s’écoulait également jusqu’à l’océan. « Nous ne savons toujours pas la cause précise de ces fuites, qui sont plus compliquées que nous ne le pensions » a indiqué Naomi Hirose, PDG de la compagnie.
Prise la main dans le sac (alors que Tepco prétendait le contraire, des prélèvements ont démontré la présence de substances radioactives jusqu’à l’océan), la société nippone est désormais la cible de vives critiques pour sa façon, jugée malhonnête, d’informer le public.
3.000 techniciens et ouvriers s’activent à la difficile tâche de préparation du démantèlement de la centrale Fukushima Daiichi.