Une incidence de lymphome non hodgkinien, un cancer du sang, beaucoup plus élevée dans les régions situées près des raffineries et usines qui émettent du benzène dans l’environnement, conclut cette étude de l’Université Emory (Atlanta) publiée dans la revue Cancer, de l’American Cancer Society. Un appel à mieux détecter le risque dans ces zones et à mettre en place des stratégies de prévention ciblées.
L’incidence du lymphome non hodgkinien est hausse ces dernières décennies, en parallèle avec certains modes de production industrielle et leurs émissions, comme celle de benzène, un cancérogène chimique déjà associé aux cancers du sang. Le Dr Christopher Flowers et ses collègues de l’Université Emory ont analysé les tendances géographiques des cas de lymphome non hodgkinien dans l’État de Géorgie de 1999 à 2008, les associations entre les nouveaux cas et les emplacements des installations industrielles telles que les raffineries de pétrole.
Les chercheurs ont identifié certaines régions comme présentant les incidences les plus élevées de lymphome non hodgkinien même après ajustement avec des facteurs de confusion possibles (l’âge, le sexe et la démographie de la région) et l’association de ces incidences élevées avec des sites industriels de libération de benzène.
Pour chaque 1,6 km en plus de distance avec ces sites, le risque de lymphome non hodgkinien est réduit de 0,31%.
Des résultats encore limités, conviennent les auteurs, qu’il serait intéressant de pouvoir valider par des études plus larges. Mais, d’ores et déjà, les auteurs appellent à mettre en garde les résidents contre les risques potentiels de vivre à proximité d’usines qui rejettent des substances cancérogènes dans l’air, les eaux souterraines ou le sol.
Source: Cancer via Eurekalert (AAAS) Higher cancer incidences found in regions near refineries and plants that release benzene (Visuel@© jelwolf – Fotolia.com, vignette NIH)
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