[Avis] Lone Ranger, Naissance d’un héros de Gore Verbinski

Par 3moopydelfy @3Moopydelfy

Synopsis:


Tonto, le guerrier indien, raconte comment John Reid, un ancien défenseur de la loi, est devenu un justicier légendaire. Ces deux héros à part vont devoir apprendre à faire équipe pour affronter le pire de la cupidité et de la corruption. Le tandem fait des étincelles et entraîne le public dans un tourbillon de surprises et d’humour.

Mon avis:

La preview de Lone Ranger m’avait séduite. J’étais curieuse de voir si le petit côté Johnny Depp alias Jack Sparrow de la saga Pirates des Caraïbes allait transpirer sur l’écran . Les premiers avis, assez négatifs m’ont intriguée, j’ai tendance à aimer me forger ma propre opinion. Et les échos désastreux attisaient une part de mon côté enfant. J’avais pas détesté le précédent long-métrage de l’équipe Verbinski/Depp: Rango.

Lone Ranger, Naissance d’un héros, pose une délicate question dès son début, le ton Disney se pare d’un accent nettement plus violent que ses habituels douceurs. Excepté peut-être Alice au pays de merveilles et Pirates des Caraïbes. Et encore, je me demande si l’approche crue n’est pas une première, sans véritable amorce humoristique pour détendre l’atmosphère. L’histoire a des côtés effrayants à plusieurs reprises. Je reste sceptique sur la présence d’enfants de 4 et 6 ans lors de l’avant-première. Pour de nombreuses raisons: la durée du film 2H30 et le sujet. Les cowboys ne sont pas des gentilles version de Lucky Luke, le récit touchera davantage les enfants dès 11 ans que les plus jeunes. Le film familial n’est pas Lone Ranger. Loin de là, ce n’est pas un long métrage pour se divertir avec des petits. Les héros sont sombres, violents, la sensibilité des enfants risque d’être un peu malmenée et mise à mal. Je parle d’un point de vue de maman, je ne ferai pas voir l’oeuvre cinématographique à mes Moopys de 6 et 8 ans. Si vous voulez un film sage, passez votre chemin. Lone Ranger a son chemin bardé de morts, de sang, il montre des saloons glauques, des morts-vivants, des méchants balafrés et torturés visuellement, sans parler d’un massacre pur et simple d’un peuple. Sans spoiler, c’est comme si vous proposiez à vos têtes miniatures de regarder le Bon, la Brute et le Truand. Avec tout l’amour que j’ai pour Sergio Leone, j’aurai pas l’idée de mettre mes nains devant avant leur 10 ans. Au risque de passer pour une louve, couveuse, ils auront le temps de découvrir une grosse partie du cinéma en grandissant.

Pour Lone Ranger j’ai été surprise, visuellement la réalisation de Gore Verbinski propose de magnifiques plans. La scène du train es à tomber, les grains de sable gratteraient presque par leur réalisme. La photographie offre un voyage dans un farwest tenant. Les nuances de couleur sombre donnent l’idée d’un univers loin d’être tendre avec les hommes. Le spectateur ne va pas assister à un conte joyeux. Les yeux profitent des images avec un émerveillement proche de la perfection. Les moments d’actions pousseraient presque à sauter du fauteuil.

Le soucis, se situe davantage dans les changements de scène et les longueurs. Je suis restée bloquer sur le costume propre d’Armie Hammer. Le plan d’avant, il était tout sale, il devait partir en urgence, et hop, le voilà à cheval, tout propre, tout beau. Sérieusement? Le duo Armie Hammer et Johnny Depp m’a énormément surprise. Ce dernier a pour une fois évité de surjouer ce qui était devenu son habituel manie à la Sparrow pour moi. Leur équipe fait sourire. La situation lourde se désarmorce souvent grâce à la monture de John Reid (impeccable Hammer). Les vilains le demeurent jusqu’au bout des ongles et la fin. Ils sont cruels, durs et ils attirent l’oeil. Mention spéciale à William Fichtner de son aspect à ses attitudes il glace le sang.

Lone Ranger m’a laissée un goût étrange, un mixte de déception et plaisir. Un western plaisant, presque savoureux par instants, un poil long, avec un Armie Hammer très agréable en mystérieux héros.

Ma note:

7/10