En juin 2012, l’équipe de Mark Post établissait une première preuve de concept. En pleine épidémie de virus deSchmallenberg et en pleine crise (alimentaire), l’équipe néerlandaise qui y travaille depuis 6 années, était parvenue à développer, en laboratoire, un » petit morceau de bœuf « .
A partir de cellules souches issues de petits morceaux de tissu musculaire placés dans des plats de culture qui contiennent du gel et des points d’ancrage qui fonctionnent comme des tendons. Les cellules répartissent le gel et finissent par constituer par elles-mêmes un muscle entre les points d’ancrage. Après quelques semaines, le premier muscle est développé. Avec 3.000 muscles, « on peut faire » un hamburger. Le même principe est appliqué pour le tissu adipeux, et en fin de préparation, les chercheurs « mixent » viande in vitro et graisse in vitro dans des proportions précises « pour obtenir un résultat juteux et savoureux », écrivent-ils.
Anticiper la crise de la viande : Alors que la demande de viande va doubler dans le monde d’ici une quarantaine d’années, en particulier dans les pays émergents, que la population mondiale va atteindre 9 milliards d’habitants, que 70% des terres sont déjà utilisées pour l’élevage, l’idée des chercheurs est de développer des solutions de remplacement mais à moindre consommation d’énergie et émission de gaz à effet de serre. Mais, à supposer que le résultat soit réellement savoureux, il reste encore quelques années avant que cette solution de viande in vitro soit réellement économique.
Source: The Maastricht University Webmagazine The need for meat(Visuel Mark Post@Sacha Ruland)