Une sélection d’ouvrages puisés dans l’abondante bibliographie publiée
pour commémorer la centième édition de la Grande Boucle.
« Le Tour de France pour les Nuls » par Jean-Paul Vespini (First) : nulle trace de polémique dans cet ouvrage rédigé par l’un des meilleurs connaisseurs du cyclisme en France qui comme journaliste à couvert une vingtaine de Tours de France et qui proclame dans sa préface : « On ne peut pas raconter le Tour si on ne l’aime pas ». La célèbre collection ne pouvait pas être absente de la ligne de départ de l’édition du centenaire. En plus de 400 pages, Jean-Paul Versini alterne historique, légende, anecdotes et portraits.
« La caravane du Tour de France » par Yves Arnal (Jacob-Duvernet) : si l’on en croit l’auteur, dès le premier Tour, en 1903, un véhicule publicitaire s’était glissé dans le peloton : une voiture « Cointreau », du nom de la célèbre liqueur, conduite par un garagiste parisien, Ouzou. Cependant, le chocolat « Meunier » est sans doute le premier sponsor de la caravane. Dès 1930, son camion distribue 500.000 chapeaux de papier et, bien sûr, des tablettes de chocolat. C’est cette année-là qu’Henry Desgrange, le créateur du Tour, créa la caravane publicitaire pour renflouer les caisses de l’épreuve. De plus en plus étoffée au fil des années, la caravane publicitaire - qui s’élance deux heures avant les coureurs – du Tour du centenaire comptait 160 véhicules représentants 33 marques qui ont distribué 16 millions de cadeaux. Coût de l’investissement pour les annonceurs : entre 200.000 et 500.000 €.
« Le premier Tour de France » par Jean-Paul Vespini (Jacob-Duvernet) : le 1er juillet 1903, à 15 h 16, soixante coureurs s’élancent depuis le café « Le Réveil-Matin », à Mongeron. Le droit d’engagement a été fixé à 10 Francs. Six étapes pour un parcours long de 2.428 km, remporté, le 19 juillet, par Maurice Garin, en 94 h 33 mn 14 s à une moyenne de 25,676 km/h. Il empocha une prime de 6125 francs ! L’épreuve fut émaillée de plusieurs incidents, notamment une sérieuse algarade entre Garin et Augereau qui l’accusait de « l’avoir jeté à terre dans l’étape Bordeaux-Nantes, de l’avoir frappé et d’avoir piétiné sa machine ». Dans cette nouvelle édition de son livre, l’auteur fait revivre l’ambiance de la course et ses personnages pittoresques.
Philippe de La Grange