Après le président lors de son show télévisé, c’est au tour du premier de reconnaître ses erreurs en public. Ainsi pourrait-on résumer le balai des « je me bats la coulpe » en grande vogue actuellement.
Pourquoi en rire d’ailleurs ? Les français demandaient, un autre style, une rupture, une épreuve « vérité » la coulpe en fait partie. François Fillon n’avait pas l’intention de se laisser distancer par Nicolas Sarkozy dans ce domaine.
Dans le JDD il a remis les choses au point : évoquant les “couacs” au sein du gouvernement, notamment sur la carte de famille nombreuse, il explique que “la carte SNCF a donné lieu à une mauvaise appréciation de (sa) part”. “Il y a eu une erreur. Je l’assume. Elle a été corrigée. Le processus de décision a, sans doute, été trop précipité“.
Non mais sans blague … il n’y a pas que lui qui fait des erreurs ! J’en veux ma part !
Il avoue humblement ses regrets : notamment de ne pas avoir été à l’époque du « bouclier fiscal » plus offensif face à une gauche qui travestissait la vérité avec des chiffres et des arguments archifaux. « Ces 15 milliards d’euros sont, en réalité, essentiellement destinés aux Français modestes et aux classes moyennes à travers les heures supplémentaires, les réductions d’intérêts d’emprunt pour l’acquisition d’un logement et la quasi-suppression des droits de succession»
Pour autant, aucune ambiguïté, l’entente est parfaite :
“Nous vivons une situation étrange où quand le Président a des paroles aimables à l’égard de son premier ministre, c’est insuffisant, et quand il n’en a pas c’est que notre relation est difficile. Nous avons, avec Nicolas Sarkozy, une relation confiante, ancienne, qui résiste à la gravité de sa charge et aux exigences de ma fonction. Le Président me connaît assez pour savoir que je suis fidèle, loyal, sans être courtisan. Qu’il y ait eu, entre nous, des moments de tension compte tenu de la charge de travail qui est la nôtre, c’est normal. Qu’il y ait eu des débats préalablement à l’élaboration de positions communes, là aussi, c’est normal.”
Mais qu’on se le dise : pas question de me laisser doubler dans le domaine de la repentance.