J’ai commencé à lire L’histoire de Pi, de Yann Martel.
Je n’en suis qu’au tout début, mais je sens déjà que je n’aimerai pas. Non pas que l’histoire ne semble pas bonne… C’est dans le style d’écriture.
On entre dans la tête du personnage et on suit le fil de ses pensées. Je trouve cela épuisant à lire. Un fil continue et interminable de pensées, d’opinions, de doutes, d’hypothèses, de sentiments, etc.
En fait, je crois que cela m’agace dans tous les livres, même ceux que j’écris.
Mais je vais le lire. Jusqu’au bout. Parce que… La psyché humaine exerce sur moi une intolérable fascination. En fait parce que rien. Je lis parce que je lis.
Il est rare que je lise des livres que tout le monde (ou presque) a lu. Je me sens un devoir de les aimer parce que de quoi j’aurais l’air! Je n’aurais rien compris au génie… Mais y a-t-il quelque chose à comprendre?
Un livre nous goûte, nous dévore, nous triture, nous mâche, nous crache et nous recrache avec acharnement. Il n’y a rien à aimer dans cet échange. Lorsque je lis, je me laisse prendre comme la belle aux premières lueurs de l’aube, encore endormie, mais qui peu à peu se réveille et devient sauvage. À mon tour, je déchire la chair du livre et en suce tout le jus.
Alors, L’Histoire de Pi est ma prochaine proie…