Critique: monstres academy

Par Cinedingue @cinedingue

Même quand il n’était qu’un tout petit monstre, Bob Razowski rêvait déjà de devenir une Terreur. Aujourd’hui, il est enfin en première année à la prestigieuse université Monstres Academy, où sont formées les meilleures Terreurs. Son plan de carrière bien préparé est pourtant menacé par sa rencontre avec James P. Sullivan, dit Sulli, un vrai crack qui a un don naturel pour Terrifier. Aveuglés par leur désir de se prouver l’un à l’autre qu’ils sont imbattables, tous deux finissent par se faire renvoyer de l’université. Pire encore : ils se rendent compte que s’ils veulent que les choses aient une chance de rentrer dans l’ordre, ils vont devoir travailler ensemble, et avec un petit groupe de monstres bizarres et mal assortis…

Pixar, le studio Roi en matière d’animation 3D, nous livre un second volet des aventures de Sully et Bob, les terreurs d’élite, mais plutôt que de faire une suite, la filiale Disney a choisi la forme d’un prequel, phénomène très à la mode outre-Atlantique consistant à nous montrer ce qui se passait avant le premier volet. On retrouve donc nos deux monstres favoris du temps de leur scolarité, lorsqu’ils envisageaient de suivre des cours de terreur à la Monstres Academy.

Concernant la forme, le produit proposé est irréprochable: l’animation est brillante, le film s’adresse aux petits comme aux grands qui se régaleront de retrouver tous les ingrédients du teen movie, c’est clairement la garantie de passer un bon moment. Sur le fond, il est clair que le studio à la lampe, même s’il n’a pas commis beaucoup d’erreurs de parcours, semble manquer un peu d’inspiration. En effet, sur les quatre dernières productions Pixar, trois sont des seconds volets! Et ce prequel semble souvent se reposer sur ses acquis avec une histoire qui ne réserve pas énormément de surprises.  Alors que le studio a survolé son domaine pendant 15 ans, écrasant la concurrence, celle-ci  (Dreamworks, Sony…)pourrait bien la rattraper si ses têtes pensantes ne se remettent pas un peu au travail.

Pour finir, je souhaiterais pousser un coup de gueule contre les multiplexes qui, pour je ne sais exactement quelles raisons tant on a essayé de m’enfumer lorsque j’ai posé la question, se permettent de ne pas diffuser le court-métrage traditionnel avant chaque film Pixar. Je n’aurais donc pu voir sur grand écran le magnifique court-métrage "le Parapluie Bleu". Dommage…

NOTE: 7/10