Dear Harry,
Il me semble qu’Edward Hopper (1882–1967) est l’un des plus fameux peintres américains du 20ème siècle tant il est apprécié dans le monde entier. L’exposition parisienne du Grand Palais m’avait laissé un goût amer en janvier dernier. Tellement de monde devant les tableaux qu’il était presque impossible de contempler les oeuvres, et comme on le sait, le public français n’est pas des plus agréables (vas-y que je me mets à trois centimètres du tableau, vas-y que je donne mon avis sur tout à haute voix).
Au Whitney Museum, situé dans l’Upper East Side, l’exposition d’Hopper ne présente pas que des tableaux mais aussi de nombreux dessins préparatoires au charcoal qui permettent de suivre le procédé créatif de l’artiste jusqu’à la version finale, le tableau. C’est aussi très intéressant pour comprendre la technique d’Hopper qui s’avère être un talentueux dessinateur. Certains croquis sont jetés rapidement sur le papier, illustrant des personnages de la vie parisienne de l’époque.
On retrouve aussi les études pour ces fameuses scènes dépouillées où un ou deux personnage(s) viennent animer la narration.
Regardez par exemple ce tableau :
Les deux personnages semblent complètement détachés l’un de l’autre. Pourtant le cadre formé par la lumière (élément narratif important chez le peintre) vient connecter la femme (surement la secrétaire) et l’homme, sous-entendant peut être un lien intime entre les deux.
Le musée est pay-what-you-wish le vendredi, de 18h à 21h. Peu de monde, des salles spacieuses, quel plaisir !