Synopsis:
Je suis en train de descendre l’escalier du lycée et la seconde d’après, je tombe la tête la première. Quatre années de ma vie s’effacent et à mon réveil à l’hôpital, James Larkin me sourit. Il sent la fumée de cigarette, les draps fraîchement lavés, laissés à sécher au soleil. Évidemment je tombe folle amoureuse. Je nage dans un brouillard heureux. Mais la vie ne peut pas continuer comme ça. Amnésique ou pas, il faut que je sache quel genre de fille j’étais avant. Je me lance alors dans une enquête sur moi-même.
Qui es-tu vraiment, Naomi Porter ?
Mon avis:
Je ne sais plus pourquoi je t’aime m’a captivée. Suite à une malencontreuse chute, Naomi perd 4 ans de sa vie. D’un coup d’un seul tout est effacé, les bons comme les mauvais moments. Les découvertes, comme les premiers sentiments, les premiers émois, les premiers rapports amicaux ou amoureux sont envolés, et si c’était un moyen de tout reprendre à zéro?
Je me suis prise d’affection pour l’héroïne Naomi pour son réveil, sa prise de conscience, ses déboires. Elle m’a séduite par sa fraîcheur, sa personnalité, par son passé (même si la quête de la jeune orpheline adoptée est très peu développée). J’ai eu le coeur secoué par ses aventures. A sa sortie de l’hôpital, la jeune fille doit faire face au divorce de ses parents, à ses amis, à ses études.
Le roman de Gabrielle Zevin est attachant de part ses mots, ses protagonistes. Le ton passe par une multitude de sensations: drôle, triste, sensé, sincère, léger, Souvent teinté de doutes et d’interrogations, il est comme un adolescent variable, merveilleux et magique.
Certains côtés de l’histoires sont prévisibles, d’autres s’avèrent surprenants et inattendus. J’ai eu un très grand plaisir à lire les 320 pages. J’ai adoré la trame, le réalisme des sentiments. La perte de mémoire apparaît comme une ouverture vers une possibilité de rattraper une part de l’existence. Pourquoi ne pourrions nous pas corriger des points du passé et nous offrir une vie meilleure? Naomi va renaître, elle évolue, elle se cherche.
Pas loin d’être un coup de coeur, la plume de Gabrielle Zevin a touchée une corde en moi. Les personnages de Naomi, James et Will. Ce dernier est mon préféré, je lui aurai sauté au cou tellement j’ai aimé son caractère, ses répartis et son look vieux jeu. L’histoire se teinte d’amour, de questions, de nouveaux départs. Un joli récit sur l’identité, sur l’amour avec un grand A, sur les rapports parents/enfants, une lecture simple sans prise de tête idéale pour se détendre.
Ma note:
8/10
Plus d’informations:
Editions Albin Michel
Collection Wiz
Citations:
Tout finit par s’oublier, de toute manière. D’abord, on oublie tout ce qu’on a appris : les dates de la guerre de Cent Ans, le théorème de Pythagore. On oublie surtout tout ce qu’on n’a pas vraiment appris mais juste mémorisé la veille au soir. On oublie les noms de pratiquement tous ses profs à part un ou deux, qu’on finira par oublier eux aussi. On oublie son emploi du temps de première, sa place dans la classe, le numéro de téléphone de son meilleur ami et les paroles de cette chanson qu’on a bien écoutée un million de fois. Pour moi, c’en était une de Simon & Garfunkel. Qui sait laquelle ça sera pour toi ? Et finalement, mais lentement, tellement lentement, on oublie ses humiliations… même celles qui semblaient indélébiles finissent par s’effacer. On oublie qui était branché et qui ne l’était pas, qui était beau, intelligent, sportif ou pas. Qui est allé dans une bonne fac. Qui donnait les meilleures fêtes. Qui pouvait vous trouver de l’herbe. On les oublie tous. Même ceux qu’on disait aimer, et ceux qu’on aimait vraiment. Ceux-là sont les derniers à disparaître. Et ensuite, une fois qu’on a suffisamment oublié, on aime quelqu’un d’autre.