Chargée d’étudier la basse couche de l’atmosphère du Soleil, la mission spatiale IRIS livre ses premières images avec succès.
Lancée le 27 juin 2013, la sonde spatiale IRIS (Interface Region Imaging Spectrograph) de la NASA vient d’ouvrir l’oeil et de réaliser ses toutes premières images (première lumière) du Soleil le 17 juillet dernier.
Le télescope ultraviolet et le spectrographe installés à bord sont chargés de livrer aux physiciens solaires des données exclusives de la basse atmosphère de notre étoile, encore mal connue. Le chauffage de la couronne solaire à environ 1 million de degré Celsius demeure effectivement une énigme encore irrésolue. Pour comprendre, il importe aux chercheurs d’étudier cette région basse qui interagit avec les couches supérieures du Soleil.
Les premières images ont dévoilé avec de superbes détails une multitude de fines structures fibreuses encore jamais vues auparavant. Cette région semble particulièrement animée par d’importants contrastes de densité et de températures. C’est ici que se forme le vent solaire qui s’étalera ensuite à travers tout le système solaire, bombardant notamment les planètes les plus proches de rayonnement ultraviolet. Sur ces images inédites, les astrophysiciens ont également observé des taches lumineuses qui s’assombrissent rapidement, un phénomène susceptibles de les éclairer sur les transports d’énergie au sein de cet interface étoile/espace.
Pour les débuts de cette mission, physiciens et ingénieurs se déclarent pour l’instant très satisfaits de la qualité des images et des spectres : “c’est exactement ce que nous espérions” confiait Alan Title, principal chercheur de la mission IRIS chez Lockeed Martin. Un brillant nouvel observatoire solaire spatial avec lequel il faudra désormais compter, aux côtés d’éminences grises comme Solar Dynamics Observatory (SDO) ou le vénérable SoHO.