Docteur Who, la série un peu barrée

Par Melusine1701

Il y a peu de temps encore, sur France 4, était diffusé la série “Docteur Who”. Djé D’Ail la connaissait de réputation et m’a encouragée à en regarder quelques épisodes. Et franchement, ça vaut le détour.

Docteur Who”, c’est l’histoire du Docteur, un être décalé, qui semble très au courant de toutes les catastrophes qui se produisent, se sont produites ou se produiront sur la Terre. Et pour cause: il est capable de voyager n’importe où dans l’espace et dans le temps, à bord de son appareil, le Tardis. Mais bon, il semble avoir une affection toute particulière pour la Terre entre le XXième et le XXIième siècle et c’est là qu’il trouve des compagnons, des humains avec qui il partage ses fabuleux voyages au quatre coins de l’histoire et de la galaxie. Le tout avec l’excentricité britannique qui fait tout le sel des bonnes séries outre-manche.

Le Docteur lui-même est le genre de personnage que j’adore. Un personnage dans son monde, supérieurement intelligent sur bien des plans au point que personne quasiment ne peut suivre ses raisonnements, mais qui semble parfois tout voir avec l’enthousiasme d’un enfant. Autrement dit un personnage capable de toutes les exubérances sans se départir de son flegme et de son assurance.

Tout ce qui tourne autour de lui est d’ailleurs du même acabit. Le Tardis, par exemple, est une merveille de technologie, une véritable intelligence artificielle aux capacités impressionnantes. Il est d’ailleurs très vaste à l’intérieur, mais très petit à l’extérieur et doté d’un système de camouflage qui lui permet de se fondre sans problème dans le paysage. Bon, suite à un problème technique, celui-ci reste bloqué sous l’apparence d’une vieille cabine téléphonique de police des années 1950.

 

Dehors / Dedans

Oui, moi, ça me fait rire.

Et que dire des personnages secondaires? Je pense notamment aux récurrents Dalek, réputés pour être des exterminateurs féroces (ils crient d’ailleurs “Exterminaaate” à qui veut l’entendre) mais qui ressemblent davantage à un mix entre R2D2 et un vieil aspirateur qu’à un Terminator:

L’attaque des Daleks

Mais ce qui m’a fait définitivement craquer pour “Docteur Who”, c’est la virtuosité avec laquelle sont construits certains épisodes que j’ai vus. Ils arrivent habilement à mêler un burlesque assumé qui pourrait passer pour du gros n’importe quoi avec des scénarios SF ou même historiques particulièrement bien ficelés. Je pense particulièrement à une des compagnes du Docteur qui se retrouve accrochée à un dirigeable au beau milieu du ciel de Londres avec un t-shirt à l’effigie de l’Union Jack, d’entités extra-terrestres qui se forment en greffant des masques à gaz sur les visages des humains ou encore d’un peuple qui prend l’initiative d’envahir la terre avec des centaines de milliers de petits cubes noirs. Certains de ces épisodes sont même particulièrement angoissants: je me rappelle de l’un où des statues se déplacent dès qu’on les quitte des yeux pour réapparaître ailleurs, au point que la statue de la liberté elle-même quitte son socle pour poursuivre le héros sur les toits de New York.

Evidemment, avec mes quelques épisodes vus, je suis à des millénaires d’avoir fait le tour de l’univers de Docteur Who. Car la longévité de la série force le respect: elle a été créée en 1963 et compte actuellement, en tout, plus de trente saisons! Et ce, grâce à une idée de génie: le Docteur est un être immortel, mais qui a la possibilité de se régénérer et donc de changer d’apparence. On peut donc régulièrement changer les acteurs qui l’incarnent. Actuellement, Matt Smith est la onzième apparence du Docteur et comme il a annoncé qu’il ne continuerait pas, c’est un douzième docteur qui prendra le relai en 2014.

Les 11 visages du docteur au fil du temps

Pour ma part, je n’ai vu que les 3 derniers docteurs (et je trouve le dernier tordant avec son indéfectible noeud papillon). Mais mon attachement à cette série, à ses Dalek, à son excentricité et à son générique m’ont définitivement convaincue que j’étais en grand danger de geekitude. Maintenant excusez-moi, je dois aller déplacer le Tardis pour que Djé D’Ail puisse garer la DeLorean.

En attendant, un petit extrait en son et lumière bien représentatif de l’esprit: