[Zik] Bourges de là - BB Brunes, the Kooks et les autres

Bourges, festival printanier de premier plan Bourges, région Centre, trône en capitale musicale active aux plus hautes notes ! Bourges, quelques belles journées d’Avril sous écoute éclectique, régionale, nationale, internationale sans complexe ! Bourges vogue de la kermesse bon enfant aux plateaux somptueux (The Kooks, Catherine Ringer, Moriarty, Thomas Dutronc, Cali, The Do, Camille) en passant par de vraies perles de découverte, élus dans les différents jurys régionaux français. Rock, pop, folk, hip hop, metal, fusion, électro, chanson et world music, tout est ouvert dans le meilleur des mondes musicaux. Une soirée au Phénix dont nous sommes les hôtes du chapiteau au son indigne d’un festival, à la programmation classique, rassembleuse, laissant une place de choix aux groupes français. Dommage que la mention spéciale aille aux kooks qui remplacèrent avec brillo les tant attendus Pete Doherty. Question Baby (sans les shambles) nos BB Brunes nationaux s’en tirent avec les honneurs…

Ô soleil ! il n’aura pas manqué de nous inonder de ses bienfaits, d’une salle de concert à l’autre, de la cathédrale au chapiteau, entre découvertes Propul’son de la scène des talents de la région Centre, les fatigués BB Brunes en slim et Rayban, et les heureux Kooks, qui loin de regarder leurs pompes ont envoûté le Phénix.

Passons sur la prestation de the Do et Deportivo qui ouvrirent la soirée placée sous l’absence de Pete Doherty retenu à Londres pour raison judiciaire. Certes, ce garçon talentueux énerve par ses manquements à la règle citoyenne, mais son album tourne en boucle sur mon lecteur cd. Annulation de la tournée, esclandres, concerts très moyens comme celui de l’Olympia, il y a un moment où même si l’on est le fils spirituel de Baudelaire et John Lennon, que l’on est considéré comme un demi-dieu dans les bonnes terres de Londres, l’enfant prodige fatigue.Quand à nos suédo-parisiens préférés, qu’en dire ? Prestation très moyen de gamme s’il en est. il n’est pas question de talent ici, peut être d’usure et de qualité accoustique. S’ils m’ont souvent convaincus tant sur albums que sur scènes, l’ambiance “The Do” avec voix aux limites de l’aigu du supportable dans des enceintes décentrées ne favorisent pas l’openmind qui sied au public. Il faut dire que ce dernier s’était déplacé pour The Kooks et BB Brunes à en juger par les midinettes du camping dans les hauts de hurlevent.

Fatigue, est d’ailleurs le mot qui convient le mieux à nos chers BB Brunes, plus potaches que jamais, téléphone en main durant l’interview, passablement ennuyés de devoir, comme tout artiste, se promouvoir dans une conférence de presse. Les croisant sur le ponton qui mène à la salle de conférence, je les félicite de leur développement depuis le temps où ils répétaient au Luna Rossa (salle de répétition parisienne connue) dans l’ombre de leur manager avant d’aller fréquenter les soirées de Nicolas Ulman, notre organisateur de soirées cabarets rock. Pourtant les journalistes paternalistes leur sont tout acquis et bienveillants. L’entretien se résumerait à “On a le droit d’être jeunes, on fait notre boulot”. Que dire du travail de groupe ? de ce que c’est qu’être un jeune rocker aujourd’hui ? Soyons indulgent, ils aiment être sur scène, tournent à plein poumon, jouent plus d’une heure, préparent le second album, tentent quelques textes en anglais. Pour bosser, ils bossent. Pour avoir la pression, ils l’ont également. Les Kooks, grands fans de Nikita et de Jean Reno, leur imposent de passer après eux. Histoire de les écouter de près. Le résultat est plutôt agréable. le métier rentre. Les petits chouchous de notre Philippe Manoeuvre adoré (rock & Folk, et jury de la nouvelle star), s’en sortent avec tout le respect des pros du riff et ce, malgré un son exécrable. Les médisants, ceux qui ne se rappellent plus ce qu’est “être jeune”, auraient entendus luis Rego dire qu’il regrettait de leur avoir offert leur première guitare. Parce que OUI, les ” jeunes filles toute émoustillées devant Luke l’étaient aussi devant les BBB, et on a crié/hurlé et on a sauté et on a levé les mains en l’air comme des jeunes filles de 17 ans en folie. le public était manifestement là pour les encourager, les supporter. Pour ma part, malgré une conférence de presse sans intérêt, avec un “potaches show” moins professionnel que leur live, il faut aller les voir sur scène, ils sautent, ils balancent de vrais tubes, de bonnes chansons, ont un esprit “téléphone” et prennent des risques. Parions sur eux, malgré toutes les mauvaises langues rapeuses des nostalgiques envieux.

L’excellente surprise fut, the Kooks, les très heureux Kooks. Dès les premières notes du concert de jeunes Anglais de The Kooks, on revit les scènes d’hystérie collective qu’avaient connues les Beatles en leur temps : fosse en ébullition, cris suraigus, applaudissements interminables, c’est un plébiscite pour cette musique tubesque sorte de croisement pop/folk/rock entre The Libertines, Bob Dylan, Arctic Monkeys, Supergrass, David Bowie. Surgis d’Angleterre (Brighton) en 2006 avec un impeccable premier album, les Kooks se sont affirmés comme une des plus belles sensations pop de leur pays. Suscitant un engouement hors du commun, les Kooks ont su se faire attendre pour mieux revenir avec leur deuxième album, Konk, un des disques les plus attendus de l’année, qui leur vaut une nouvelle légion de fans, dont je fais partie depuis ce printemps-ci..Alors, comme MC Solaar je me suis dit :”Bourges de là” Always Where I Need To Be (superbe single du dernier album)

Site internet : www.thekooks.co.uk

MySpace : www.myspace.com/thekooks

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