Marvejols-mende

Par Antoine06 @AVissuzaine
Après 2005 et 2010, je prenais pour la troisième fois cette année à la classique de course à pied « Marvejols-Mende », 41e du nom, à chaque fois dans des circonstances bien différentes. En 2005, je venais de démissionner de mon emploi dans la grande distribution après 16 ans de bons et loyaux services et étais venu seul à cette course pour débuter un mois complet de vacances, rêve encore jamais réalisé. En 2010, ma bien-aimée et un couple d’amis coureurs m’accompagnait dans l’aventure, je bouclais le parcours dans le même temps que cinq années plus tôt ce qui me permis de tirer des conclusions faciles sur mon non-vieillissement avant et après quarante ans. Cette année, c’est avec un échantillon du club « courir à Peillon » que je participais à la course lozérienne. L’objectif festif ne faisait pas le moindre doute, sur le plan sportif cette course marquait le début de la préparation des 100 km de Millau pour David, mon entraîneur et ami, et moi. Personne ne put éviter les embouteillages un vendredi de juillet, quelque fut l’heure du départ, les retrouvailles du groupe autour d’un aligot local n’en était que plus joyeuses. Le samedi, dernier footing pour les uns, sortie d’une heure trente pour les futurs cent-bornards, préalablement à un après-midi de détente, de farniente, de jeux de cartes et de plaisanteries sarcastiques dont l’une des convives semble être spécialisée. Puis ce fut la course. Plus de 3000 coureurs étaient au départ. Le soleil avait promis d’être de la partie et s’il est un compagnon agréable, le sportif doit aussi savoir s’en méfier. Avec une température de 29 degrés l’hydratation est primordiale, essentielle, elle devient un élément prépondérant de la course bien au-delà de la course elle-même et de son dénivelé. Parti sur une allure nonchalante de cent-bornard, je devisais joyeusement avec les autres coureurs, plaisantant sur les déguisements qu’arboraient certains d’entre eux, interpellant le public pour qu’il applaudisse plus fort. Alors que nous courrons sur un faux plat montant, je reconnais au loin le début de la première ascension.   -C’est là-bas que ça grimpe, précise-je en connaisseur prétentieux -Euh, parce-que là ça ne grimpe pas, m’interroge une concurrente ? -ça dépend, tu t’entraînes où ? -En Sologne -Alors si, pour toi la montée a déjà commencé !
Il est vrai qu’en fonction de nos terrains d’entraînements la notion de « côte » peut varier. Et la brave de m’avouer qu’elle participait pour la quinzième fois à « Marvejols », elle n’était donc nullement surprise de la situation.
Une fois passé le pont des écureuils, je montais le col du Goudard à mon allure, avant d’attendre David au sommet et de commencer la descente avec lui. En entraîneur consciencieux il prendra un peu de son temps pour aider un concurrent à passer un point de côté, puis il attendra sa chérie courant son premier semi-marathon et pas des moindres.
Il reste douze kilomètres que je continue seul, à allure « libre ». Il fait chaud, il faut penser à boire, se rafraîchir, s’éponger, prendre un peu de temps aux ravitaillements pour se vider de l’eau sur la tête, boire, boire, ne penser qu’à cela.
La côte de Chabrits et moins difficile, mais les organismes sont fatigués pour la plupart, je sais qu’après le village il ne restera plus que la descente sur Mende, la course se termine bien pour moi mais je vois une voiture de pompier en intervention. Je suis surpris cette année du nombre d’interventions des secours sur la course, sans doute des coups de chauds sur de coureurs imprudents.
Si je boucle la course en près de dix minutes de plus que lors de mes deux précédentes participations c’est bien du fait de l’allure sénatoriale assumée du début : 2 heures 6, dont 1 heures 6 sur les dix premiers kilomètres et 1 heures sur les douze suivants.
Tous les autres coureurs du club sont satisfaits de leur course, pour tous c’était une première en Lozère, avec une mention spéciale à Angélique courant son premier semi !
Un resto s’imposait ensuite préalablement à un après-midi belote et tarot. Et pour tous ceux qui entendront Marc, dit le Nissart, prétendre qu’il ne perd jamais à ce jeu lorsqu’on distribue 78 cartes, rappelez lui ce dimanche de juillet 2013 en Lozère…
lien sur le site "Courir à Peillon" (l'article de la course, toutes les photos)

David et Angélique heureux à l'arrivée