emportez-moi au loin
sur une mer de lave
où je pourrai enfin m’oublier
dans l’étreinte des poulpes
emportez-moi
dans la violence des entonnoirs
où dansent les noyés
je ne reviendrai jamais plus hanter
les quais des gares
les médecins ne joueront plus avec moi
je dormirai dans l’haleine
des feuilles mortes