L’hépatite virale est une « épidémie silencieuse » parce que la maladie du foie va progresser lentement et longtemps sans symptômes chez les personnes infectées, jusqu’à des dommages graves et irréparables. L’accès universel à la vaccination, au dépistage, au diagnostic et au traitement antiviral sont donc ces urgences de santé publique, rappelle le Dr Keiji Fukuda, Directeur général adjoint de l’OMS.
En France aussi, on le la connait pas, concluait une étude toute récente, publiée dans la revue BMC Public Health et relayée par l’Institut de veille sanitaire. Pourtant, en France, plus de 280.000 personnes sont porteuses du virus et cette hépatite entraine 1.500 décès annuels. Son virus cent fois plus contagieux que le VIH reste pourtant toujours bien mal connu des Français.
L’idée, en 2013 est de « démystifier » la complexité de l’hépatite liée aux différents types de virus : L’hépatite A et E sont des infections d’origines alimentaire et hydrique qui causent des millions de cas de maladie aiguë chaque année.
L’hépatite B, C et D se transmettent par le sang, par contact sexuel, de la mère à l’enfant et pendant l’accouchement, ou via un dispositif médical contaminé*. Ces 2 formes d’hépatites entraînent plus de décès, car l’infection devient chronique et peut conduire à la cirrhose et au cancer du foie.
37% des pays disposent de stratégies nationales contre l’hépatite virale, 82% de programmes de surveillance de l’hépatite, mais seulement 50% pour l’hépatite B et C chroniques, responsables des maladies les plus sévères.
Seuls 38% des pays célébreront la Journée mondiale de l’hépatite, ce qui reste insuffisant en termes de sensibilisation des populations.
Source: OMS World Hepatitis Day: More must be done to stop this silent killer et World Hepatitis Alliance
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