La Journée mondiale contre l’hépatite du 28 Juillet, rappelle déjà qu’il existe 5 virus de l’hépatite responsables d’infections graves du foie et d’1,4 million de décès chaque année. Certains de ces virus, en particulier B et C, peuvent également entraîner des maladies chroniques comme le cancer du foie et la cirrhose, et représentent un fardeau sanitaire et financier énorme pour les patients atteints comme pour la société. Pourtant, les hépatites restent très mal connues, un obstacle important à surmonter pour mieux les combattre. C’est le message, en substance de cette Journée mondiale, s’informer avant tout, pour se faire vacciner, dépister et soigner.
L’hépatite virale est une « épidémie silencieuse » parce que la maladie du foie va progresser lentement et longtemps sans symptômes chez les personnes infectées, jusqu’à des dommages graves et irréparables. L’accès universel à la vaccination, au dépistage, au diagnostic et au traitement antiviral sont donc ces urgences de santé publique, rappelle le Dr Keiji Fukuda, Directeur général adjoint de l’OMS.
En France aussi, on le la connait pas, concluait une étude toute récente, publiée dans la revue BMC Public Health et relayée par l’Institut de veille sanitaire. Pourtant, en France, plus de 280.000 personnes sont porteuses du virus et cette hépatite entraine 1.500 décès annuels. Son virus cent fois plus contagieux que le VIH reste pourtant toujours bien mal connu des Français.
L’idée, en 2013 est de « démystifier » la complexité de l’hépatite liée aux différents types de virus : L’hépatite A et E sont des infections d’origines alimentaire et hydrique qui causent des millions de cas de maladie aiguë chaque année.
L’hépatite B, C et D se transmettent par le sang, par contact sexuel, de la mère à l’enfant et pendant l’accouchement, ou via un dispositif médical contaminé*. Ces 2 formes d’hépatites entraînent plus de décès, car l’infection devient chronique et peut conduire à la cirrhose et au cancer du foie.
Prévenir la propagation de l’hépatite virale pourrait être rapidement rentable compte-tenu des coûts économiques lourds de traitement et d’hospitalisation des patients. C’est ce que conclut le nouveau rapport de l’OMS sur l’hépatite, qui a porté sur 126 pays et qui met en lumière les réussites comme les lacunes dans les interventions de sensibilisation, de prévention, de dépistage et de traitement.
37% des pays disposent de stratégies nationales contre l’hépatite virale, 82% de programmes de surveillance de l’hépatite, mais seulement 50% pour l’hépatite B et C chroniques, responsables des maladies les plus sévères.
Seuls 38% des pays célébreront la Journée mondiale de l’hépatite, ce qui reste insuffisant en termes de sensibilisation des populations.
En Juin 2013, le Réseau mondial de l’hépatite était lancé pour apporter un soutien aux pays encore démunis de stratégie contre l’hépatite virale. Un guide concernant l’hépatite C, comprenant des exemples d’interventions comportementales, des protocoles d’évaluation de la fibrose hépatique et de traitement médicamenteux est en cours d’élaboration. Des vaccins existent contre l’hépatite A et B, mais il n’existe pas de vaccin pour l’hépatite C. Mais les mesures sont connues pour éviter l’infection*. L’hépatite A et E peuvent aussi être évitées en évitant les aliments et l’eau contaminés. Tous ces moyens doivent être rappelés.
Source: OMS World Hepatitis Day: More must be done to stop this silent killer et World Hepatitis Alliance
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